Des élus du Congrès avaient, il y a quelques mois, lancé une invitation en direction des médecins, des chirurgiens-dentistes et des sages-femmes australiens, néo-zélandais et fidjiens, pour venir exercer en Nouvelle Calédonie, par la reconnaissance de leurs diplômes.
Il ne semble pas que, notamment en province Nord et aux Iles, beaucoup de ces ressortissants se soient précipités pour mettre leurs spécialités au bénéfice des populations …
En revanche, la fuite des praticiens disposant de diplômes français semble bien se poursuivre.
On sait que de nombreux médecins du Médipôle ont d’ores et déjà quitté la Nouvelle Calédonie. Mais dans plusieurs spécialités publiques et privées, des insuffisances de personnels médicaux commence à se faire cruellement sentir.
Ainsi, il existe une pénurie d’ophtalmologistes. Pour obtenir un rendez-vous, les délais d’attente peuvent atteindre 4 à 5 mois. Il en va de même pour les dermatologues par exemple. Les spécialistes de l’oncologie sont en nombre réduit.
Plutôt que de valider des diplômes étrangers, mesure qui se révèle sans effet, les responsables de la santé auraient mieux fait de répondre aux cris d’alarme des milieux médicaux qui n’ont de cesse de les lancer depuis plusieurs années.
La réalité est que le territoire a perdu son attractivité, bien moindre que celle de la Polynésie, ou même de la métropole. Tout comme le Ruamm depuis une décennie, la santé est un dossier qui n’a, lui aussi, pas été traité.
Ainsi, c’est un effondrement … cohérent auquel on assiste : celui des comptes sociaux, et celui de la Santé. Mais pas de panique. Depuis tout ce temps, nous avons l’arme secrète : le Plan Do Kamo …