L’inflation n’est pas une mauvaise affaire pour les rentrée fiscales de la Nouvelle Calédonie. Si le carburant augmente, les taxes rapportent davantage au budget. Pour le rendement de la TGC, c’est l’inflation sur les prix qui constitue une bonne affaire pour les finances publiques. Très bonne même.
En effet, la TGC est un impôt qui possède l’assiette la plus large en impactant la totalité des consommateurs calédoniens. La forte inflation subie par les produits de consommation, et en particulier, les produits de grande consommation ainsi que la répercussion des hausses de prix sur les services ont fait croître les recettes de la TGC de 4 milliards !
Une aubaine pour l’équilibre du budget, mais qui, apparemment, ne se traduit pas par une répartition de cette “richesse” produite au profit des consommateurs. La cherté de vie, au quotidien, atteint des records insupportables pour tous les revenus modestes, et même pour les tranches les plus basses des revenus moyens.
En métropole, le gouvernement a compensé l’inflation par un certain nombre de mesures qui viennent s’ajouter à des hausses de salaires. En Nouvelle Calédonie, à l’exception de la revalorisation mécanique du SMG et du Smag, aucune disposition de soutien aux ménages et aux consommateurs n’est venue atténuer une cherté de vie pourtant dénoncée depuis des années.
C’est ce qu’ont refusé de cautionner les deux membres du gouvernement du groupe Les Loyalistes. Une aggravation du coût de la vie qui risque d’être amplifiée par les hausses de cotisation générées par le projet de réforme du financement du Ruamm, tacitement approuvé par la majorité du gouvernement, et qui touchera durement les patentés, le tourisme hors Nouméa, l’emploi des gens de maison et les garderies notamment.


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