Beaucoup l’ont oublié, mais à une époque peu lointaine, la Nouvelle-Calédonie a songé à dénoncer le contrat la liant, pour le régime de retraite complémentaire CRE, à l’Agirc-Arcco. La raison : les flux plus importants vers le régime, que ceux restitués au retraités locaux. Une ambition : rapatrier les fonds pour les gérer nous-mêmes. Sous-entendu, de manière plus efficace …
Piloté par le patronat et les syndicats, le régime Agirc-Arcco distribue des pensions à 13 millions de retraités, financées par 26 millions de cotisants. Loin d’être déficitaire, il a au contraire dégagé 600 milliards CFP d’excédents l’an dernier. Bien géré, il est en outre assis sur de plantureuses réserves, qui atteignaient 7.500 milliards CFP au 31 décembre 2022, soit l’équivalent de 9 à 10 mois de prestations. Une sécurité pour tous les pensionnés, y compris pour les retraités calédoniens.
Si cette idée d’une stupide prétention avait abouti, les Calédoniens auraient probablement à la place une régime complémentaire de retraite local aussi moribond que la CLR, et aussi préoccupant que celui des retraites Cafat. Une gestion aussi efficace que celle des régimes sociaux, du nickel et des finances locales …