Heureux indépendantistes qui vivent dans un pays démocratique, fondateur des Droits de l’Homme, garant de la liberté d’expression et d’opinion. Heureux indépendantistes dont l’un des leurs siègent à la Chambre Haute de la République, qui dirigent le gouvernement local, et président le Parlement calédonien, de même que le Conseil Économique et Social. Heureux indépendantistes qui président deux provinces sur trois, et vingt cinq communes sur trente trois. Heureux Kanak dont l’identité et les valeurs sont reconnues dans la Constitution de la République, et dont les avis sont pris auprès d’un sénat coutumier dès lors que des décisions territoriales concernent la coutume.
L’Australie vient de faire un choix différent. Par 55% des voix, et à l’issue d’un référendum, les électeurs voisins ont choisi de ne pas reconnaître les Aborigènes comme premiers occupants de l’ile continent. Ils y sont pourtant depuis 65.000 ans, et constituent probablement une des toutes premières civilisations sur notre planète.
Dans le même temps, l’Australie a refusé la création d’un comité consultatif auprès du Parlement, chargé de donner son avis sur toutes les décisions touchant à la situation des Aborigènes.
Dans quelques jours, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer viendra recueillir les avis des partis politiques calédoniens sur le rétablissement de la liberté de suffrage, et sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie. Il pourra constater les progrès des Calédoniens dans la gestion de leurs propres affaires, et peut-être, leur donner les moyens de boucler le budget, de sauver la Caisse de Retraite des Fonctionnaires, de permettre le versement d’allocations aux handicapés, et d’envisager concrètement le sauvetage de notre filière nickel à l’agonie.
Oui, vraiment. La France n’est une puissance si coloniale que ça !
PROCHAINEMENT