Si la semaine en cours va se solder par l’adoption d’une pluie d’impôts nouveaux ou d’augmentations de dépenses, c’est l’affichage des économies recherchées ou projetées des dépenses publiques qui manque. Il serait normal que les contribuables de toutes natures, à qui on va prélever plusieurs milliards d’un coup, s’interrogent sur la bonne utilisation de leurs contributions. C’est également le rôle des élus de leur en rendre compte, et si ce n’est celui assumé par ceux de la majorité, c’est à l’opposition qu’appartient alors ce devoir.
Bien sûr, il serait imaginable que dans la situation actuelle des finances publiques, la cure d’amaigrissement du train de vie public s’impose d’elle-même. Et pourtant.
Il va de soi, par exemple, que le comportement des élus doit être exemplaire. Cela va de soi. Pourtant, il n’en est rien, pour plusieurs hauts responsables, et la chronique des faits divers, ou même plus graves, en atteste. Alors, quid de l’utilisation de l’argent du contribuable ?
D’une manière générale, d’abord, la Nouvelle-Calédonie vit au dessus de ses moyens. Dans la dimension et la conception de ses investissements, c’est évident. Certains équipements, scolaires, par exemple, sont plus luxueux que chez nos voisins néo-zélandais qui ne vivent pas pout autant dans un pays sous développé. Le paroxysme est atteint avec le pont de Mouli. Plusieurs milliards pour le passage de quelques dizaines de voitures. La flotte d’Air Calédonie est un autre exemple. Son exploitation est coûteuse, les aéronefs de correspondent pas aux exigences de durée de vol. Mais ils sont si beaux …
Quant au fonctionnement, une inspection générale de gestion accompagnée d’une expertise de “cost killing” serait opportune. Non pas pour empêcher les services de fonctionner comme il se doit, mais pour faire, ce qui fut un temps à l’ordre du jour, la chasse au “gaspi” et à certains abus. Il est finalement facile de prélever, chez ceux qui peuvent encore payer, quelques milliards. Mieux dépenser cet argent paraît en revanche plus compliqué.