Si strictement, la santé n’est pas une compétence des provinces qui n’interviennent qu’au titre des structures de proximité, la province Sud a décidé de mettre la main à la poche pour donner un sursis vital à la clinique Kuindo-Magnin de Nouville.
En attribuant une subvention de 200 millions pour maintenir l’activité économique de l’établissement, Sonia Backes le met d’ailleurs en relief, soulignant qu’il s’agit d’une première, la santé étant effectivement une compétence du gouvernement et du Congrès, et les interventions tarifaire relevant davantage de la Cafat.
Pourtant, dans un système de santé au bord de la rupture, il y avait urgence. Cette importante dotation devrait permettre à la clinique, notamment en matière de tarifs avec la Cafat, et pour ce qui concerne les loyers, avec les propriétaires des bâtiments, de mettre en place les fondements de sa pérennité.
L’établissement a jusqu’au 24 juin 2024 pour réaliser des économies d’exploitation, et résoudre les deux autres difficultés. Dans la carte sanitaire, il appartiendra aux autorités de mieux organiser la complémentarité entre le médipôle et la structure privée, en évitant notamment les doublons. Par ailleurs, la clinique accentue sa compétence en matière de traitement des cancers.
Du point de vue de la gouvernance globale, la confirmation récente du Congrès relative à l’application des recommandations de l’Igas, inscrites dans le Plan Do Kamo, devrait mettre de l’ordre dans un secteur qui semble balbutier depuis plusieurs années.