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    LES PROVINCES AU CŒUR DES INSTITUTIONS CALÉDONIENNES DEPUIS 35 ANS

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    35 ans déjà. L’âge de la pleine maturité, celui des provinces, au cœur d’un dispositif institutionnel révolutionnaire, fondé sur la création d’un territoire fédéral au sein de la République, et lui-même constitué de trois provinces, la province Nord, la province Iles et la province Sud. Tout le contraire d’une partition, reposant sur la capacité d’une partie de la Nouvelle-Calédonie, une partie seulement, une province par exemple, à se détacher du territoire de la Nation. Tout le contraire d’une partition, mais une intuition géniale des signataires des Accords de Matignon, Michel Rocard, Jean-Marie Tjibaou et Jacques Lafleur, qui allait instantanément, provoquer des effets considérés par tous les observateurs, à ce moment de notre Histoire, comme un véritable miracle.

    L’établissement des trois provinces, réglé juridiquement par les Accords de la rue Oudinot au mois d’août de cette année 1988, allait en effet rétablir la paix, dans une Nouvelle-Calédonie déchirée par quatre années d’événements graves, et de drames épouvantables que personne, depuis, ne veut revivre. Par quel mystérieux concept ?

    Trois puissantes forces positives ont été actionnées par cette création. Le partage du pouvoir par la déconcentration, la dignité par l’exercice démocratique de la responsabilité, et le développement économique et sociétal par les compétences attribuées aux provinces.

    Le partage du pouvoir fut un compromis entre ceux qui voulaient son exercice exclusif … par l’exclusion, et ceux qui le détenaient alors, par la démocratie. Il repose sur un découpage du territoire géographiquement équilibré, et l’attribution de compétences majeures dans la gestion des populations, et en particulier, pour leur développement économique. Il a constitué le fondement des Accords, et a permis un contrat politique sans vainqueurs ni vaincus.

    En remettant la gestion de chacune des collectivités à une assemblée élue dotée d’un Exécutif propre, le dispositif provincial a confié démocratiquement un pouvoir fort dont l’exercice, inscrit dans des règles républicaines, a conféré d’énormes responsabilités à des élus, et par là-même, a exalté un sentiment de dignité aux populations des provinces.

    Au cours de la première décennie suivant les Accords de Matignon, jamais le développement économique, le progrès social, l’épanouissement culturel n’ont atteint de tels niveaux, en aussi peu de temps. Jamais peut-être aussi, la concorde et le désir de construire ensemble n’a été aussi fort et aussi concret, entre les ennemis d’hier, devenus les partenaires des accords.

    Pendant cette période, l’essentiel de la gestion de la Nouvelle-Calédonie a été assuré par les provinces, de manière harmonieuse.

    Puis est venu l’Accord de Nouméa et ses réformes institutionnelles, l’instauration d’un gouvernement à la proportionnelle, les transferts des compétences et la capacité législative conférée au Congrès. Cette nouvelle séquence a été fortement marquée par des périodes d’instabilité, de rivalités de pouvoir, d’antagonismes, qui ont, peu à peu, caractérisé le fonctionnement et la stabilité des institutions territoriales.

    Pourtant, les provinces se sont préservées de ces tumultes. Elles ont su garder leur stabilité et fonctionner sans faillir pour répondre aux attentes des populations. Alors que la mandature actuelle s’achemine vers son terme, elles illustrent une forme d’harmonie qui fut le ferment du retour à la paix et la concorde en 1988.

    L’institution provinciale est aujourd’hui mature. L’histoire de ces 35 années passées enseigne sa place essentielle au cœur de l’architecture institutionnelle de la Nouvelle-Calédonie. Ancrée dans la vie quotidienne des villes, des villages, des tribus, de la Brousse, proche des communes et des citoyens, elle semble maintenant prête aux évolutions que nécessitent les temps nouveaux qui s’ouvrent à la Nouvelle-Calédonie.

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