Au travers des communiqués multiples des formations indépendantistes, il devient de plus en plus difficile de procéder à un tri analytique des diverses communications. Parfois, un parti fait référence au FLNKS, sans toutefois que le Front ne confirme au n’infirme. Parfois encore, un parti indépendantiste s’exprime au nom « du peuple kanak », alors qu’en principe, il représente d’abord ses propres électeurs.
Le FLNKS, en fait, ne fonctionne que sous la seule direction collégiale de huit membres, deux par composante, et s’exprime par un porte-parole qui change tous les trois mois.
S’agissant des discussions entreprises avec l’État lors de la réunion à Paris, à l’invitation de la Première ministre en septembre dernier, ces échanges sont désormais boycottés par l’Union Calédonienne et ses alliés. Le Palika, quant à lui, rappelle que ces rencontres de travail avec l’État sont conformes à la décision du FLNKS prise en début d’année. L’Union Calédonienne serait ainsi en contradiction avec la résolution du Front.
Il a d’ailleurs été question de la structure lors du récent congrès de l’UC. Ce dernier propose que tous les partis et groupes indépendantistes intègrent le FLNKS, et qu’un président soit enfin élu. Pour mémoire, le Front n’est effectivement pas doté de présidence depuis 2001.
Le Palika, pour sa part, y oppose une véritable fin de non-recevoir. Il estime que le fonctionnement du Front est déjà compliqué à quatre, et que cela est bien suffisant. Quant à la présidence, il juge que la direction collégiale est satisfaisante en l’état. Dit autrement : une présidence n’est pas nécessaire.
Dans les jours à venir, ces divergences vont-elles se creuser ? De ce point de vue, la question de la réforme électorale que ne manquera pas de soulever Gérald Darmanin va s’avérer cruciale.