Sur le plateau de NC1ère, dimanche soir, le 1er Vice-président de l’Union Calédonienne, Gilbert Tyuienon, n’a pas caché son agacement à la perspective d’une réforme électorale et d’élections provinciales quoi qu’il arrive. En évoquant Nainville-les-Roches et l’échec du Secrétaire d’État aux TOM-DOM Georges Lemoine suivi des événements débutant le 18 novembre 1984, puis un autre ministre, Bernard Pons, à l’époque de la prise d’otages à Ouvéa, il reprend une réthorique déjà développée par le président de son mouvement.
Pourtant, Gérald Darmanin a été clair. Il est prêt à revenir “la semaine prochaine” pour une négociation globale intégrant l’Union Calédonienne. Preuve de ses efforts constants depuis deux ans pour ouvrir un dialogue. Le dialogue, l’UC s’y déclare constamment ouverte … à condition qu’il aboutisse à l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie ! Alors, si finalement aucun accord global n’est possible l’État “prendra ses responsabilités”.
Le gouvernement a interrogé le Conseil d’État a l’effet de connaître l’avis de la haute juridiction sur les conditions constitutionnelles d’une modification des listes électorales en Calédonie, ainsi que de la répartition des sièges entre les provinces. Réponse le 8 ou le 9 décembre.
Si un accord global peut émerger, alors il sera possible de l’inscrire dans la Constitution. Si ce n’est pas le cas, le gouvernement procédera par une loi organique si cette procédure est possible, et le cas échéant, par une réforme constitutionnelle dédiée au territoire.
A l’approche du terme, le ministre ne faiblit, ni dans sa patience pour dialoguer, non dans le respect du calendrier qu’il s’est fixé : un régime électoral conforme au droit français, européen et international en 2024, et, dans la foulée, le renouvellement des assemblées de province.