Tout le monde l’a oublié. Mais dans son protocole d’accord avec le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie pour une cession de terrain municipal à l’île Nou en vue de la construction de la clinique, la Ville alors administrée par Jean Lèques avait obtenu en contrepartie la cession du terrain de la Polyclinique de l’Anse Vata, et l’élargissement du Pont de Nouville.
En effet, l’afflux croissant de circulation dû, d’une part aux établissements existants, d’autre part à la perspective de l’installation de la clinique, et enfin de l’urbanisation de la pointe Denouel dans le cadre de l’aménagement adopté alors à l’issue d’une concours international d’aménagement des bords de la “petite Rade”, rendaient nécessaires une mise aux normes du fameux pont.
D’ailleurs, clin d’oeil de l’Histoire, lors de la décision de remblai de toute la partie aujourd’hui consacrée au Port Autonome, le projet de l’ouvrage en question avait été surnommé “pont Lèques” par les élus, Jean Lèques alors conseiller territorial étant intervenu pour qu’un lien routier soit construit entre Nouméa et l’Ile Non, ce pont n’étant initialement pas prévu.
La densification du trafic à cet endroit a conduit finalement la Nouvelle-Calédonie à honorer son engagement. Elle a prévu, au titre de la tranche 2022 du contrat de développement signé avec l’État, un programme «d’études pour l’aménagement de la desserte de Nouville» et un programme « d’études pour la reconstruction du pont de Nouville » à Nouméa.
Les études visent à repenser l’aménagement pour améliorer la circulation, à optimiser les dessertes des établissements d’enseignement et à soutenir l’activité économique. “Elles portent également sur la reconstruction de l’ouvrage d’art qui présente des désordres d’importance“.
L’enveloppe financière de ce programme d’études s’élève à 60 millions de francs, provenant à 40 % de l’Etat, soit 24 millions de francs, et à 60 % du budget propre de la Nouvelle-Calédonie, soit 36 millions de francs.