Si peu d’informations filtrent des rencontres à Paris entre les actionnaires de KNS, la direction de l’usine et Bercy, on sait que le président de l’entreprise a annoncé la tenue cette semaine d’un conseil de direction pour envisager les mesures à prendre au sujet de l’activité de l’usine.
C’est du journal Le Monde que proviennent plusieurs indications. Dans un article intitulé « Nickel calédonien : le spectre de la mise en sommeil de l’« usine du Nord », le quotidien rapporte que « La direction de l’usine appelle son actionnaire de référence, Glencore, à quitter le navire, plutôt que de mettre en sommeil le site« .
Toujours selon Le Monde, » vendredi, la direction de KNS a pris l’avion pour Nouméa sans aucune garantie sur l’avenir du site« . Alexandre Rousseau, Vice-président de KNS, a déclaré au journal que « malgré toutes les bonnes volontés des parties impliquées dans les négociations, l’avenir de Koniambo Nickel doit s’écrire avec un nouveau partenaire, autre que Glencore ».
Encore faut-il que Glencore, détenteur de 49% du capital ainsi que d’une dette colossale, accepte une éventuelle opération de reprise. Le trader suisse pourrait être tenté, sans remettre des sommes importantes au pot, d’attendre des jours meilleurs pour enfin rentabiliser sa mise.
Quant à retrouver un repreneur éventuel, beaucoup de yeux se tournent vers la Chine. Une tentative de partenariat avec un grand groupe chinois avait avorté dans une passé récent. Mais surtout, la situation géopolitique du Pacifique a profondément évolué. Les intérêts chinois se heurtent désormais presque frontalement à ceux de la France et d’un pôle comprenant les États Unis, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, même si ces derniers entretiennent des liens commerciaux avec l’Empire du Milieu.