Après la réunion de Sonia Backes et de ses alliés vendredi soir à Nouméa, ce sont les indépendantistes du Palika et de l‘Union Calédonienne qui sont en réunion ce week end.
Le Palika tient sa seconde assemblée générale de l’année à Canala, après celle de janvier dernier à Hienghène. L’Union Calédonienne a, quant à elle, réuni son Comité directeur à Houailou.
Compte tenu de l’arrivée mardi de Gérald Darmanin, et bien que le ministre ait indiqué que sa visite concernerait essentiellement les questions relevant de l’Intérieur, les indépendantistes savent qu’il ne peuvent échapper à un positionnement politique alors que les projets de loi, constitutionnelle sur la réforme électorale, et organique sur la date des élections, sont en examen au Parlement.
Le Palika semble confirmer l’acceptation d’un corps glissant à 10 ans, mais ne pourrait confirmer cet accord qu’avec l’instauration d’une sorte de code de la citoyenneté calédonienne. Jean-Pierre Djaiwe l’avait déjà indiqué. Son parti accepte que des personnes installées durant dix ans en Nouvelle-Calédonie accèdent au droit de vote pour les élections provinciales, mais il souhaite, en revanche, qu’elles prouvent leur décision de s’installer définitivement sur le territoire, participant ainsi à son développement.
Quant à l’usine du Nord, le Palika considère qu’il s’agit, non pas, d’une situation isolée, mais bien de la filière nickel qui intéresse le territoire tout entier. Dans cet esprit, il appelle à la résolution globale des problèmes, dans un esprit « pays ».
L’Union Calédonienne propose près d’une dizaines de sujets aux membres de son Comité directeur. Parmi eux figurent évidemment les problématiques du corps électoral, de la date des élections provinciales, et de la situation de l’usine de Vavouto.
Les deux composantes majeures du FLNKS savent pourtant qu’en ce qui concerne KNS, les Calédoniens sont le dos au mur après que l’État ait clairement fait connaître ses propositions pour sauver la filière nickel et l’usine du Nord, et que Glencore ait confirmé son retrait. Quel que soit le repreneur, l’ouverture à l’exportation de minerai contenu dans les « réserves métallurgiques » ainsi que la durabilité et la baisse du coût de l’énergie conditionnent l’avenir des trois usines.
Quant à un possible « grand accord » avant le mois de juillet, la problématique porte en elle-même les raisons d’en douter compte tenu des divergences existant sur le corps électoral au sein même du FLNKS.