Dans la réthorique indépendantiste, la protestation contre un État accusé d’être partial revient régulièrement. L’argument était recevable pendant les séquences d’autodétermination, afin que la consultation des populations intéressées par le scrutin calédonien s’exécute dans les règles de neutralité requises, et que le choix des électeurs soit parfaitement libre.
En revanche, consignant dans un document les enjeux du « Oui » et du « Non », l’État a éclairé les Calédoniens sur les conséquences de leur choix à venir. Point de parti pris en cela.
D’ailleurs, les observateurs de l’Onu, invités sur le territoire, ont pu constater qu’à trois reprises, les opérations se sont déroulées conformément aux règles juridiques françaises, en respectant les principes de l’Organisation des Nations Unies. Le 12 décembre 2021, une majorité de Calédoniens a fait son choix pour la troisième fois. Désormais, la Nouvelle-Calédonie fait partie de la République, et l’État en est l’incarnation. Il doit jouer son rôle à l’égard des citoyens français de Nouvelle-Calédonie, comme pour tous ceux de la République. Décryptage.