Les responsables des Loyalistes et du Rassemblement ont exposé devant la presse, à la fois leur incompréhension devant le refus du Pacte Nickel, et leur « ras-le-bol » face à une attitude des indépendantistes qu’ils jugent « sectaire, méprisante, doctrinaire, et raciste« . Tour à tour, Philippe Blaise, Sonia Backès, Gil Brial, Virginie Ruffenach, Nina Julié, Willy Gatehau et Naia Wateou ont pris la parole pour exprimer une exaspération et appelé la population à se mobiliser jeudi matin à 7h30 devant le Congrès
« Nous sommes en colère« , a affirmé Philippe Blaise. Cette colère s’est traduite dans les interventions des élus, et est animée par la conjonction de plusieurs griefs. « Quand on essaye de partager des solutions, on ne prend même pas la peine d’en discuter. Mépris« . Pour Sonia Backès, les décisions incompréhensibles prises ou en gestation ne relèvent nullement, soit d’une incompétence, soit d’une erreur d’appréciation. Elles font partie d’un plan dont l’objectif idéologique est de vider le territoire de tous ceux qui pourraient s’opposer à l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie. Quitte à détruire l’économie, et plonger les familles dans la misère. « Le prix à payer pour accéder à la pleine souveraineté« . Et de citer la réflexion entendue au cours d’une réunion : « Qu’importe la fermeture des usines, s’il faut sauvegarder la doctrine nickel« .
Autre argument, celui de la légitimité. « On nous laisse entendre que nous ne sommes pas chez nous. Nous sommes nés dans ce pays. D’autres y sont installés définitivement. Personne ne nous fera partir« , déclarent en substance plusieurs intervenants.
Quant au Pacte Nickel, son refus signifiera qu’ils « vont faire crever des milliers de familles« , assène la présidente de la province Sud.
L’Accord de Nouméa, si certains en doutaient, semble bien terminé. Juridiquement, ses dispositions non conformes à la continuité de l’action publique sont obsolètes. Restait l’esprit. Celui de la concertation, du consensus. La collégialité a disparu du gouvernement. Le consensus a fait place au sectarisme. L’esprit des Accords n’est plus qu’un mythe, une antienne rappelée pour se donner bonne conscience. Alors, c’est vrai. Il est temps de rechercher un nouvel accord.