La « mission », désignée par le président de la République, n’est pas intitulée « mission du dialogue ». On peut comprendre pourquoi. Ceux qui la réclamaient, bien sûr, clament qu’on les a enfin écoutés. Mais de la coupe aux lèvres, non seulement le chemin paraît long, mais, il est semé d’obstacles que l’on peut peut considérer, pour l’instant, comme insurmontables. Tenants d’une mission impossible.
Les trois missionnaires, Rémi Bastille, Frédéric Potier et Eric Thiers, sont des hauts fonctionnaires, sans étiquette politique. Si Rémi Bastille, ayant occupé des fonctions en Nouvelle-Calédonie, connaît davantage le contexte local et les interlocuteurs, tous sont essentiellement des techniciens dont la compétence est reconnue, notamment en droit constitutionnel et en problématiques d’égalité. Mais on voit mal comment ils pourraient impulser un dialogue entre les parties protagonistes.
D’autres noms ont été évoqués. On se souvient de la candidature de trois anciens Premiers ministres, Jean-Marc Ayrault, Manuel Valls et Edouard Philippe à ces bons offices.