Le 8 juin dernier, en ouverture d’un Comité directeur à Canala, le président de l’Union Calédonienne, Daniel Goa, prononçait un discours jugé « offensif ». Après avoir, comme à l’accoutumée, fustigé « l’État colonial », il avait alors déclaré : « notre souveraineté ne pourra qu’être immédiate, pleine et entière et non négociable. Nous proposons le 24 septembre 2024 pour la déclarer, ce sera aussi le début d’une nouvelle mandature avec de nouvelles élections. Notre souveraineté devra être irréversible. »
En ce sens, il confirmait les orientations radicales déjà annoncées par l’UC, bien qu’ayant précédemment revendiqué un « traité » à passer en 2025 avec la France, dans la perspective d’une accession immédiate à l’indépendance. Cette fois, il a proposé une « période de transition » jusqu’en septembre 2029, et annoncé qu’une « cinquantaine de pays » étaient prêts à reconnaître cette indépendance dès sa proclamation.
Les candidats indépendantistes, inscrits dans la course des législatives, vont-ils endosser cet engagement, et surtout, seront-ils en mesure de le tenir s’ils s’alignaient sur la ligne définie par l’UC ?