En Nouvelle-Calédonie, près de 223.000 électeurs sont convoqués pour élire un ou une député (e) dans chaque circonscription. Combien se rendront aux urnes ? Dans une campagne électorale la plus courte de la 5e République, comment vont pouvoir s’organiser les équipes de campagne ? En se rendant dans les bureaux de vote, dimanche 30 juin, quelles seront les préoccupations des votants ? Dans un pays marqué par les émeutes et l’insécurité, sur quelle sécurité pourront compter les électeurs ? Telles sont les principales questions qui se posent aujourd’hui à des Calédoniens probablement éloignés des choix proposés dans l’hexagone. État des lieux.
Les élections législatives, contrairement aux élections provinciales, sont ouvertes à l’ensemble des citoyens français âgés de 18 ans, et jouissant de leurs droits civiques. Pour eux, pas de gel du corps électoral. Ils sont 222.831 à avoir été convoqués pour les deux tours, le 30 juin, puis le 7 juillet.
Combien se rendront aux urnes ? En 2022, le taux d’abstention avait été élevé. 69% dans la première circonscription (Nouméa, Ile des Pins, Iles Loyauté), et 66% dans la seconde (le reste de l’agglomération et de la Grande Terre. Compte tenu des conditions de sécurité et de certains difficultés de déplacement dans certaines communes, on peut estimer que la participation sera moins élevée au cours des deux tours en Nouvelle-Calédonie.
Les équipes de campagne vont devoir surmonter une difficulté majeure, celle de choisir les vecteurs de diffusion des idées des candidats les plus efficaces. Généralement, les campagnes comprennent des réunion chez des particuliers ou dans des lieux clos, des visites dans des lieux publics comme les marchés, les grands meetings de lancement et de fin de campagne, les tractages, la campagne sur les réseaux sociaux, et la campagne officielle audio-visuelle.
Compte tenu de la situation d’ordre public du territoire, les grands meetings sont à exclure, et les déplacements sont rendus délicats en raison des entraves possibles. Il faut ajouter les problèmes de sécurité qui se posent à des candidats non-indépendantistes