Dans un document destiné aux membres du Congrès et révélé hier soir par NC1ère, la dernière estimation des dégâts occasionnés par les émeutiers se monte à 265 milliards FCFP. Ce montant hallucinant, supérieur au budget annuel de la Nouvelle-Calédonie, n’est vraisemblablement pas définitif. Il ne concerne que le chiffrage immédiat des destructions, des moins values de recettes fiscales et sociales, ainsi que celui impactant le financement des indemnisations promises aux salariés placés en chômage.
En effet, il ne prend pas en compte les conséquences économiques générées, dans les mois et les années à venir, par la baisse de la consommation, par le départ des personnels qualifiés, et par celui des personnels médicaux. Il n’anticipe pas la fermeture probable, en septembre prochain de KNS, et celle, éventuelle, de la SLN dont la survie des fours est toujours sur le fil du rasoir.
Au total, s’il est de bon temps d’évoquer des cessations de paiement, des difficultés de trésorerie, des insuffisances de fonds de roulement, la situation de la Nouvelle-Calédonie, sans précédent dans l’histoire des collectivités françaises après guerre, est tout simplement