La déclaration de Sonia Backes, exprimant sa préférence statutaire pour une « autonomisation » des provinces, a aussitôt provoqué l’assimilation de cette notion avec celle de « partition », d’abord chez une journaliste de télévision, puis chez des opposants politiques. « L’autonomisation » des provinces, selon eux, serait la « partition » de la Nouvelle-Calédonie. Or la notion de provinces plus « autonomes », -ce qui est contenu dans le terme « autonomisation »-, est profondément différente de « provinces indépendantes », ce que signifie le terme « partition ». Explications.
Depuis les Accords de Matignon, l’autonomisation des trois collectivités existe. Le texte fondateur introduisait en effet une novation essentielle : la Nouvelle Calédonie était érigée en “territoire fédéral”. Ce territoire fédéral, selon ce même Accord de 1988, était “organisé dans le cadre de trois provinces”, qui s’administrent “librement librement par une assemblée élue au scrutin proportionnel pour six ans et par un exécutif propre.“
Ainsi, en août 1988, selon une définition juridique mise au point durant les Accords Oudinot, la Nouvelle-Calédonie avait été divisée en 3 territoires autonomes, les provinces, dotés d’une compétence générale -une première dans la République-, alors que l’Etat et le gouvernement ne disposent que de compétences attribuées.
Les provinces possèdent donc un pouvoir considérable. Aussi bien celui de gérer le domaine minier, que de déterminer ses investissements, son développement économique, les règles de protection de l’environnement jusqu’à … l’ouverture de la pêche aux crabes. Si leurs ressources dépendent de la fiscalité générale et de son rendement, elles sont totalement autonomes en matière budgétaire. Et chacune peut décider de son utilisation sur son territoire. D’ailleurs, dans l’un de ses examens, la Chambre Territoriale des Comptes avait rappelé que les investissements des provinces, effectués au travers de leurs sociétés d’investissement, étaient limités à leur géographie. Un chacun pour soi officiel …
La partition est différente. La partition des Indes, par exemple, a été le partage basé sur la démographie religieuse de l’empire colonial britannique des Indes en deux États indépendants : le dominion du Pakistan, à majorité musulmane (aujourd’hui la république islamique du Pakistan et la république populaire du Bangladesh), et le dominion de l’Inde, à majorité hindoue (aujourd’hui la république de l’Inde). D’autres exemples existent dans le monde. La collectivité territoriale de Saint Martin et l’État de Saint Maertens, sur la même ile de Saint Martin, la République d’Irlande et la région britannique d’Irlande du Nord, la République de Chypre et la République Turque de Chypre. Ou encore la Corée du Nord et la Corée du Sud. Pour aboutir à une partition de la Nouvelle-Calédonie, il conviendrait de conférer à chacune des provinces un droit à l’autodétermination, ce qui pourrait alors aboutir, par exemple, à deux États nord et Iles indépendants, et à une collectivité sud de la République française. Telle n’est pas l’autonomisation.
Ajouter des compétences aux provinces ne change pas leur situation juridique. L’autonomie des provinces a déjà été voulue par Jean-Marie Tjibaou et Jacques Lafleur. Faut-il les en accuser ?
AIR CALÉDONIE DE NOUVEAU DANS LA TOURMENTE, et ses responsables évoquent un risque de cessation de paiement. Les difficultés de la compagnie sont récurrentes, et celle-ci avait déjà été placée sous mandat ad hoc. Les émeutes de mai n’ont fait qu’aggraver une situation qui l’a conduite à placer en chômage partiel 271 salariés sur les 350 que compte la société. Cette fois, c’est une centaine de licenciements auxquels elle devra procéder, tandis qu’un arrêt des investissements a été décidé, ainsi qu’une demande de reports d’échéances sur ses dettes. Un appareil sera loué à une compagnie régionale pour une durée qui pourrait atteindre un an. Le capital de la société étant essentiellement détenu par les collectivités, celles-ci vont être appelées à un subvention d’un montant de 600 millions. À défaut, Air Cal sera en cessation de paiement à la fin du mois d’août.
TRANSPORT PUBLIC : LE MEDEF ET KARUIA DEMANDENT SA REPRISE et sollicitent en ce sens le SMTU, organisateur du transport sur l’ensemble de l’agglomération. Karuia a présenté un plan de desserte et d’exploitation pour sa zone d’intervention, visant à transporter ses passagers dans une sécurité garantie pour eux-mêmes et les chauffeurs.
LE FLNKS CROIT AU VIVRE ENSEMBLE ET DEMANDE LE DÉPART DES FORCES DE L’ORDRE ainsi que le rapatriement du Haut-Commissaire et du Procureur de la République. De telles demandes avaient été effectuées plusieurs fois par des dirigeants indépendantistes durant la période du Covid et après le troisième référendum. « L’héritage de paix des Accords de Matignon et de Nouméa » a été une nouvelle fois évoqué, tandis que, précédant probablement la conférence de Bakou, la « dictature coloniale » et une démocratie « mascarade », selon les termes utilisés, ont été dénoncées et le rapatriement des « prisonniers politiques » demandé, ainsi qu’une mission de médiation internationale.
LES ÉTUDIANTS ET LES ÉCOLIERS POURSUIVENT LEUR RENTRÉE en dépit de difficultés dans certains établissements, notamment à la Vallée du Tir et au Mont Dore. Quant aux élèves de l’école Guy Champmoreau, située au coeur du quartier chaud de Tuband, ils ont été accueillis à l’école Eloi Franc.
APRÈS LA DESTRUCTION DE L’ÉGLISE DE SAINT LOUIS INCENDIÉE, c’est la consternation et la tristesse qui dominent. Nous évoquions hier la réaction du Vatican dans « Vatican News », et l’émotion est vive au sein du clergé et de la communauté chrétienne de Nouvelle-Calédonie. « Sacrilège« , estime le maire du Mont Dore, très attaché à la fois à ses convictions, et au patrimoine précieux que constituait l’église. Le président du Sénat a adressé une lettre dans laquelle il se dit profondément « choqué ».
Une messe sera organisée vendredi soir à l’Eglise du Voeu pour permettre aux fidèles de prier pour la paroisse de Saint Louis.
BAKOU ORGANISE UN CONFÉRENCE SUR LA DÉCOLONISATION et y invite tous les mouvements indépendantistes, dont le FLNKS. La conférence est intitulée « Congrès des mouvements d’indépendance dans les territoires colonisés par la France » !
LE LOCAL DE LA JEUNESSE VDT a été détruit cette nuit par un incendie. C’est évidemment la consternation au sein des sportifs.
LE MARY D AU SECOURS DES MONT DORIENS qui pourront profiter de ce navire de 132 places, deux fois par jour, pour se rendre à Nouméa et retourner, en fin de journée, à Mont Dore Sud. La province Sud rajoute ce service aux navettes déjà opérantes, pour la plus grande satisfaction des intéressés, toujours quasiment bloqués chez eux en raison de l’insécurité qui règle dans la région de Saint Louis. Il en coûtera un million de plus à la province qui dépensera 5 millions par jour pour ces transferts.
MÉTÉO
Ce matin :
Le temps est couvert. Sur l’Ouest et le Sud, les précipitations sont modérées, plus faibles et intermittentes sur l’Est et le Nord. Aux Loyauté, des averses parfois fortes se déclenchent déjà. Le vent de secteur Est souffle de 10 à 15 noeuds en général, localement proche de 20 noeuds avec des rafales à 30 noeuds possible vers Lifou et Maré. En revanche il est variable faible sur l’Ouest.
Cet après-midi :
Le ciel reste chargé avec des pluies modérées à fortes. Aux Loyauté, les averses prennent un caractère orageux. Sur la Grande Terre et la pointe Nord, le vent d’Est à Sud-Est est proche de 10 kt, localement sur le Nord-Ouest et Bélep, variable faible. Sur la pointe Sud et l’Ile des Pins, le vent d’Est souffle 10 à 15 noeuds. Il est plus fort aux Loyauté, de secteur Nord proche de 20 kt avec des rafales à 30 noeuds. Les températures sont stables avec toujours 25 à 27 degrés, localement 23 à 24 degrés sur la pointe sud.
Aperçu pour vendredi et samedi :
Vendredi, après une matinée pluvieuse avec des averses encore parfois modérées, voire fortes sur le Sud et aux îles, les éclaircies sont de retour par le Nord-Ouest. L’après-midi, des averses touchent encore le Sud ainsi que les Loyauté où elles restent localement modérées. Le vent de secteur Sud-Ouest souffle de 20 à 25 noeuds avec des rafales jusqu’à 35 noeuds. En matinée, il peut temporairement avoisiner les 30 noeuds avec des rafales jusqu’à 45 noeuds (85 km/h). Il est plus faible sur l’Est, autour de 15 noeuds. Les températures sont en baisse et en dessous des normales.
Samedi, le temps est généralement sec et peu nuageux, hormis sur le Sud et Maré où les nuages sont un peu plus nombreux avec quelques gouttes possibles le matin.. Samedi matin le vent souffle de secteur Sud autour de 10 noeuds, il est localement variable faible sur la côte Est. L’après-midi il faiblit entre 5 et 10 noeuds toujours de secteur Sud. Les températures minimales sont stables ou en légère baisse, proches des normales. Les températures maximales remontent un peu et se rapprochent des valeurs de saison.
Tendance pour la période de dimanche à mercredi :
En début de période le temps est plutôt sec malgré des nuages bas qui remontent dans le flux de sud, accompagnés de précipitations faibles et éparses. Puis, en deuxième partie de période les nuages deviennent plus nombreux, les précipitations se renforcent et se généralisent à l’ensemble du pays. Au début le vent est variable faible, puis il se renforce en devenant modéré de secteur Sud-Est en milieu de période. Par la suite il se renforce encore pour devenir modéré à assez fort, en se maintenant au secteur Sud-Est. Les températures minimales sont généralement stables et proches des normales, quant aux températures maximales, elles remontent légèrement en restant le plus souvent en dessous des valeurs de saison.
