En matière économique, la Nouvelle-Calédonie se la coulait douce. Au cours des périodes fastes qu’elle a connues, les impôts sont « rentrés » dans les caisses, et les régimes de la Cafat ont régulièrement été alimentés. Les gouvernements successifs ont joué la procrastination. Ils ont fermé partiellement ou totalement les yeux sur le déséquilibre de la CLR pointé du doigt depuis 20 ans. Ils ont négligé l’important déficit structurel du Ruamm, détecté dès l’origine de sa création, et devenant alarmant dès … 2010. Ils ne se sont guère souciés des comptes d’Enercal. En un mot, ils ont oublié la notion de performance des politiques publiques incrite pourtant dans la nomenclature budgétaire « Lolf » adoptée en 2006.
Pour équilibrer les budgets, le territoire a joué des augmentations du coût du travail. En matière de stratégie de développement économique, d’innombrables réunions ont été organisées. Sans conclusion. Ce thème a fait la Une des journaux à chaque fois, mais n’a jamais franchi le seuil de l’action, se bornant à de vaines incantations. Résultat, le pays, riche de 20% des réserves planétaires de nickel, pourvus de trois usines de classe mondiale, possédant le tissu productif le plus important de l’Outre-mer français, n’a jamais posé sur la table son modèle de développement économique. L’État s’est bien risqué à promouvoir la