Lors des dernières élections législatives, les électeurs indépendantistes kanak se sont rassemblés pour apporter, toutes tendances confondues, leurs suffrages aux candidats de l’Union Calédonienne. On connaît les résultats : Emmanuel Tjibaou élu dans la seconde circonscription avec 13.000 voix d’avance, et Omayra Naisseline, battue de 3.000 voix dans la première circonscription, mais avec une mobilisation bien supérieure à celle constatée lors de précédentes élections législatives. Au total, ce scrutin reflète une grande unité de la sphère indépendantiste. Mais à l’intérieur du FLNKS et de ses alliés, tout ne se déroule pas comme un long fleuve tranquille.
C’est d’abord l’émergence de la CCAT qui est venue bousculer le monde traditionnel des partis indépendantistes en place, agissant sans que le FLNKS, comme ce fut le cas pour le mot d’ordre de “boycott actif” de 1984, ait délivré de mot d’ordre. C’est ensuite les divergences existant entre l’UC et le Palika et leurs alliés respectifs. Ce dernier avait clairement annoncé son accord à un “corps glissant” à 10 ans de résidence, accompagné d’une exigence pour l’établissement d’un “code de la citoyenneté calédonienne”. L’Union Calédonienne, de son côté, n’a affiché que son intransigeance, le refus de toute discussion avec quelque représentant de l’État que ce soit, et la proclamation unilatérale d’indépendance le 24 septembre. Enfin, on peut être indépendantiste, et vouloir le pouvoir pour son parti. Cette “concurrence” est évidente dans les provinces Nord et Iles. Dans le Nord, le Palika règne sans partage, tandis que l’Union Calédonienne rêve de reprendre le
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