Nécessité fait probablement loi. L’activité touristique internationale a été broyée par les émeutes. Depuis une vingtaine d’année, elle n’était guère flamboyante. Aucune construction d’hotel nouveau, si ce n’est la malheureuse opération du Sheraton de Gouaro Deva, et des chiffres en stagnation auxquels il a fallu rajouter les voyageurs wallisiens, futuniens, vanuatais et polynésiens pour leur apporter quelque couleur.
Certes, il y a eu la montée exponentielle des croisièristes. Mais les Calédoniens n’y sont pour rien ! La promotion, la vente, la programmation ont été le fait des compagnies extérieures, et notamment de Carnival Australie. La Nouvelle-Calédonie s’est bornée … à voter une taxe sur les croisièristes, sans même programmer la construction d’un terminal d’accueil décent sur les quais du Port Autonome, pourtant espérée par les compagnies de croisière depuis 15 ans.
Dans ces conditions, et dans la perspective de l’ouverture d’un vol Nouméa-Paris, Aircalin a décidé de mettre en service une fréquence via Bangkok dès décembre prochain. L’escale ne manque pas d’intérêt, aussi bien pour la clientèle calédonienne que pour les voyageurs métropolitains. En revanche, tout comme l’a prouvé le fantomatique marché singapourien, le marché thaïlandais ne fournira pas plus de cohortes de touristes pour les hotels calédoniens, que n’en ont fournies les marchés sud-coréen et singapourien.
DES PERSPECTIVES DE DÉVELOPPEMENT
COMPROMISES
Peu importe, pourrait-on répondre. Le tourisme local ne pourra pas se redresser avant des mois. Voire. En 1988 se produisait le drame d’Ouvéa. Sauf que malgré les événements, un flux de touristes japonais s’était maintenu jusque là. Dès 1989, les travaux de