C’est un communiqué qui n’a pas de précédent dans la désormais longue histoire de la revendication d’indépendance posée en 1975, puis dans celle du FLNKS créé à la veille des événements de 1984. Les tiraillements entre l’Union Calédonienne et le Palika ne sont pas nouveaux. Ils se sont accentués en milieu des années 90, à partir du moment où Paul Néaoutyne, au nom de l’Union Nationale pour l’Indépendance, a entrepris puis réussi la conquête de la province Nord, jusqu’alors dirigée par un élu de l’Union Calédonienne.
Les divergences se sont ensuite diffusées au niveau communal. Lors des élections municipales, UC et Uni-Palika se sont trouvés en concurrence directe, et notamment, dans la commune emblématique de Hienghène, dont Jean-Marie Tjibaou fut le maire.
La règle qui prévalait est que ces conflits se sont toujours débattus en interne. Les indépendantistes, depuis toujours, avaient décidé de « laver le linge sale en famille ». Puis est intervenue la compétition pour la présidence du gouvernement, renversé en février 2021. La lutte entre Louis Mapou, représentant de l’Uni-Palika, et Samuel Hnepeune, pour l’UC, a duré pas moins de 6 mois. Six mois de conflit larvé, de palabres successifs, pour finalement parvenir à l’élection de Louis Mapou. Il faut dire qu’en contrepartie, le soutien du groupe Uni-Palika pour la nomination de Roch Wamytan, membre éminent de l’UC, a été sans faille au congrès. Jusqu’à ce jeudi où, en dépit du « coup de gueule » de Paul Néaoutyne contre la CCAT et l’UC et des désaccords naissants sur l’organisation du congrès du FLNKS et son contenu annoncé dans concertation, aucune voix du groupe présidé par Jean-Pierre Djaïwe n’a manqué au président sortant.
Cette fois, le communiqué du Parti de Libération Kanak est public et sans nuance. Il met en cause « l’instrumentalisation » du FLNKS, déplorant que « les décisions et actions Ce contenu est réservé aux abonnés
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