Paris doit observer Nouméa avec des yeux quelque peu étonnés les initiatives visant à la reconstruction après l’insurrection survenue le 13 mai. Après de multiples appels, aussi bien de la part de politiques que du secteur économique et social, des documents ont été élaborés par les institutions territoriales. Pas un document, deux documents !
Du côté du gouvernement, il s’agit du Plan Sauvegarde-Refondation-Reconstruction qui projette de phaser le redressement de la Nouvelle-Calédonie selon les étapes contenues dans son titre.
Au Congrès, c’est d’abord un texte de Calédonie Ensemble qui a été déposé. Renvoyé en commission, il a été amendé par tous les groupes, puis voté par presque tous, le Palika remarquant tout de même que ce texte paraissait faire concurrence à celui du gouvernement …
Autre curiosité : le plan dit S2R a été initié avec le concours des autorités de l’État en Nouvelle-Calédonie. Celui du Congrès ne semble pas être connu du Haut-Commissaire. Ce qui fait quelque peu désordre lorsqu’il s’agit de demander 500 milliards CFP au prochain gouvernement de la République.
Or, grosso modo, en quoi consistent ces “plans” ?
Tout simplement à demander que le contribuable “zoreille” mette la main à la poche pour financer la sortie de crise de la Nouvelle-Calédonie. Mais il est vrai qu’on ne voit pas bien, qui, à part la France, pourrait financer ou garantir les mesures de sauvegarde actuelles – 50 milliards de mai à septembre, puis probablement, 50 autres milliards jusqu’à la fin de l’année- et ensuite, financer l’équilibre des finances publiques, des comptes sociaux, et la reconstruction, notamment des équipements et des infrastructures publics.
Mais tout de même. Première question que vont se poser les “Parisiens” : pourquoi diable