Le ministre des Outre-mer dont l’arrivée est prévue la semaine prochaine, vient avec une mission politique essentielle. Certes, les assurances données par le Premier ministre concernent, au premier chef, le maintien de la viabilité du territoire. Déjà, le ministre de l’Économie et des Finances a signé un chèque d’une dizaine de milliards CFP pour que la Nouvelle-Calédonie soit assurée d’être en capacité de payer ses fins de mois : chômage, retraites, électricité, Ruamm et trésorerie. Mais la venue du « MOM » dépasse évidemment ce cadre.
ÉCONOMIE ET POLITIQUE VONT DEVENIR INDISSOCIABLES
François-Noël Buffet pourra confirmer cette continuité de l’aide de l’État, et surtout prendre connaissance du plan « structuré » S2R concocté par le gouvernement Mapou, plan issu d’une large concertation. Il sera probablement question, par ailleurs, des indemnisations par les compagnies d’assurance, sociétés privées gérées selon les règles contractuelles passées avec leurs clients. Mais surtout se posera la problématique d’avenir, mise en relief par le député Nicolas Metzdorf, sur le retrait des assureurs relatif à la couverture émeute et à certains autres risques.
Le ministre, sur la base du plan S2R, pourra établir, avec les autorités locales, une action s’inscrivant à la fois dans l’immédiat et pour le moyen terme. Mais pour le long terme, le sujet est étroitement lié aux perspectives d’avenir institutionnel et politique du territoire. Des perspectives qui ne peuvent être entrevues que si une reprise des négociations avec « toutes les parties prenantes » peut être amorcée. Sujet autrement plus délicat que l’aide économique et financière, même si celle-ci est contrainte par les impératifs budgétaires de