De nombreux élus territoriaux affirmaient, en se rendant à Paris pour défendre le plan quinquennal du Congrès, que cette proposition était “complémentaire” du plan pour la sauvegarde, la refondation et la reconstruction travaillé par le gouvernement. Il apparaît qu’il s’agissait d’éléments de langage et que la réalité -une fois de plus-, est une concurrence entre le Congrès et le gouvernement présidé par Louis Mapou.
Le plan quinquennel consistait globalement en une demande de subvention de l’État de quelques 500 milliards, une initiative prise d’abord par Calédonie Ensemble. Les membres du Congrès s’étaient entendus pour renvoyer le texte en commission. Il y avait été intégré notamment un amendement évoquant des réformes locales, réformes devant être présentées par le gouvernement. Puis le texte avait été voté à l’unanimité.
De son côté, le gouvernement avait entrepris une démarche différente. Concertation avec toutes les parties intéressées, consultation publique de la population via un formulaire internet, et travail en concertation avec les services de l’État, au Haut-Commissarait.
Une délégation d’élus du Congrès s’était rendue à Paris, et avait pu rencontrer les groupes parlementaires et le nouveau ministre des Outre-mer. Aucune réponse précise ne lui avait été donnée, mais des assurances de soutien à la Nouvelle-Calédonie s’étaient exprimées.
Le gouvernement local, pour sa part, a présenté les grandes lignes de son plan ce jeudi. Dans sa réponse, le ministre des Outre-mer a rappelé les interventions de l’État pour cette année, sous forme d’avance remboursables et de subventions, et celles à venir. Elles totaliseront près de 100 milliards FCFP.
Il a également indiqué que l’État apporterait sa garantie à un prêt AFD d’une soixantaine de milliards pour l’année 2025.
Le budget de l’État étant sur le bureau du Parlement, les dotations définitives des différents ministères ne sont pas encore arrêtées. Le gouvernement actuel ne peut donc engager des dépenses nouvelles gagées sur son budget 2025. C’est la raison pour laquelle François-Noël Buffet, qui s’est engagé à financer la remise en état et la reconstruction des écoles et des édifices, ne s’est pas aventuré à annoncer un montant. Il a demandé au Haut-Commissaire de réaliser un inventaire chiffré des dégâts, et de le lui soumettre. Cette action, comme les autres, sera probablement traitée en concertation avec la délégation interministérielle pour la reconstruction de la Nouvelle-Calédonie, dont la mise en place a été annoncée.
Dans un communiqué intitulé “Indécent et indigent”, Philippe Gomes s’en est violemment pris à l’État, écrivant “On se demande vraiment ce qu’il y a dans la tête de ce gouvernement de passage à part les comptables de Bercy”. Estimant que “rajouter 60 Ce contenu est réservé aux abonnés
Merci de vous connecter pour accéder à l'article !