Dans son discours d’ouverture, évoquant les déclarations sur la souveraineté partagée, le président de l’Union Calédonienne, confirme sa position : la souveraineté pleine et entière, point barre. « On sent bien que la France veut, implicitement, garder les compétences régaliennes pour laisser le pays n’être souverain que tout au plus sur ses affaires intérieures », estime-t-il.
C’est un argument qui illustre le point faible de l’Union Calédonienne : une idéologie, cousine de l’utopie, qui ne se nourrit que de concepts juridiques, à l’exclusion de tout projet réaliste de société.
« La souveraineté pleine et entière », c’est à un état juridique qui se borne à ne conserver plus aucun lien avec la France. Et un grand absent : la population dans cet État, imaginé, fait d’une terre et d’une mer, mais surtout d’êtres humains. Un peu fruste, tout de même, pour un projet d’avenir radieux dans l’indépendance.
L’Union Calédonienne, au-delà d’un certain nombre d’incantations, de postures, n’a jamais répondu à cette question simple : comment sera organisée la société dans cet imaginaire ?
Aucune réponse n’avait été apportée lors des trois référendums, baignés d’idéologie indépendantiste. Il serait peut-être temps, à présent, de définir ce pays dont on ne connaît que le nom, quelques bribes d’institutions, et dont l’UC affirme qu’il ne doit