Le vote de censure du gouvernement Barnier, et du renvoi consécutif du budget de l’État aux calendes, plongerait les 270.000 habitants de Nouvelle-Calédonie dans une situation dramatique. Devant cette menace, le député de la première circonscription, le Premier ministre et le ministre des Finances ont approuvé l’examen d’un projet de loi de “fin de gestion” avant la mise au vote des motions de censure.
Dans un communiqué, le député indique “que cet examen anticipé, s’il est voté, permettra de débloquer dès la fin de l’année 2024 un montant de 27 milliards de francs, garantissant :
- Le financement des provinces et communes, assurant ainsi la continuité des services publics qu’elles offrent ainsi que le versement des salaires des fonctionnaires ;
- Le fonctionnement du RUAMM, indispensable pour maintenir les activités des hôpitaux et le paiement des médecins ;
- La pérennité du régime d’assurance chômage, qu’il soit de droit commun ou exceptionnel ;?
- La stabilité d’ENERCAL, permettant de garantir l’approvisionnement énergétique et d’éviter des blackouts».
Seul ce vote permettra à la Nouvelle-Calédonie de bénéficier de l’aide promise pour boucler le budget 2024. C’est tout l’objet du projet de délibération modificative déposé par le gouvernement sur le bureau du Congrès. Dans le cas contraire, les élus ne pourront que constater la faillite totale du territoire.
Nicolas Metzdorf indique en effet que sans ce vote crucial du Parlement, “la Nouvelle-Calédonie serait confrontée dès mi-décembre à des conséquences dramatiques : l’interruption des salaires des agents publics et des médecins, l’arrêt des allocations chômage et une crise énergétique majeure. Ces conséquences seraient inacceptables pour nos concitoyens et pour l’avenir de notre territoire ». Inacceptables, mais effectives.
Par ailleurs, et s’agissant cette fois du budget 2025 du territoire, il indique : « Enfin, après un échange approfondi et constructif avec Emmanuel Moulin (le Délégué interministériel pour la reconstruction – Ndlr), je confirme que nous travaillons activement à la recherche de solutions visant à intégrer au plus vite les prêts garantis par l’État à hauteur de 120 milliards de francs même en cas de censure ».