CRITIQUE DES OPPOSITIONS, NOUVEAU PREMIER MINISTRE DANS LES PROCHAINS JOURS, LOI SPÉCIALE EN DÉCEMBRE NOTAMMENT POUR LA NOUVELLE-CALÉDONIE, LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE CONFIRME QU’IL RESTERA JUSQU’À LA FIN DE SON MANDAT.
Le président de la République s’est adressé à la nation jeudi soir à 20h, heure de Paris, à la suite de la chute du gouvernement dirigé par Michel Barnier. Dans son allocution, il a souligné la nécessité de « réorganiser profondément le paysage politique« . Il a rappelé son choix initial : « Après les législatives, j’avais choisi Michel Barnier pour diriger le gouvernement et je lui ai laissé toute latitude pour agir. Je tiens à saluer sa détermination. Cependant, il a été renversé par une alliance entre l’extrême droite et l’extrême gauche, un front que je considère antirépublicain, motivé non pas par une volonté constructive, mais par une volonté de destruction« , a-t-il déclaré, critiquant également avec vigueur les socialistes.
Poursuivant son propos, Emmanuel Macron a lancé : « Pourquoi ces députés ont-ils agi ainsi ? Ils ne se préoccupent pas de vos intérêts. Leur seul objectif, c’est de préparer l’élection présidentielle. » Il a également affirmé sans ambiguïté qu’il ne quitterait pas ses fonctions et a mis en garde les oppositions : « Dès aujourd’hui, nous entrons dans une nouvelle ère. Il faudra apprendre à construire des compromis. Nous ne pouvons nous permettre ni blocage ni paralysie. Il nous reste 30 mois pour agir. »
Concernant les accusations portées par l’opposition de gauche sur une supposée « anomalie démocratique » liée à la collaboration avec l’extrême droite, le chef de l’État les a qualifiées d’infondées. En ce qui concerne l’extrême droite, il estime que ses actions ne visent pas l’intérêt des Français, mais répondent à des ambitions personnelles orientées vers l’échéance de 2027.
Le président a également annoncé qu’il nommerait un nouveau Premier ministre dans les jours à venir. Par ailleurs, il a précisé qu’un projet de « loi spéciale » serait présenté à l’Assemblée nationale en décembre. « C’est nécessaire d’avoir ce budget en tout début d’année prochaine pour permettre au pays d’investir, comme cela a été prévu, pour nos armées, notre justice, nos forces de l’ordre, mais aussi aider nos agriculteurs en difficulté qui attendaient le budget, ou venir en soutien à la Nouvelle-Calédonie « , a-t-il précisé. Le prochain gouvernement aura ensuite comme tâche prioritaire de mettre en place le budget 2025 de la Nation au début de l’année prochaine.