Bingo ! La Nouvelle-Calédonie aura un versement de 18,4 milliards … mais pas les 27,5 milliards espérés. La faute à qui ? Aux indépendantistes qui ont décidé de ne pas siéger en réponse à la chute provoquée du gouvernement de Louis Mapou ? À la démission de Jérémie Katidjo-Monnier et de ses suivants de liste de Calédonie Ensemble en plein 24 décembre ? Les commentateurs pourront en faire l’exégèse, ou au contraire, l’eisegèse prônant les vertus du bouleversement ainsi créé.
Mais au total, l’État a constaté que les trois conditions avancées en contrepartie d’une aide de 27,5 milliards payée par le contribuable métropolitain pour que les collectivités calédoniennes, les régimes d’indemnisation du chômage, le Ruamm et Enercal puissent boucler cette fin d’année, ne sont que partiellement remplies. Les élus ont modifié la CCS, adopté un jour de carence dans les fonctions publiques, mais le texte de loi concernant la TGC a été renvoyé. Pour autant, et contrairement à ce que l’on pouvait craindre, Bercy ne supprimera pas intégralement les crédits obtenus in extremis dans la loi spéciale, grâce à l’intervention du député Nicolas Metzdorf.
Les Loyalistes et le Rassemblement sont en effet intervenus auprès des autorités nationales et ont obtenu le déblocage de 18,4 milliards FCFP. Cependant, cette somme ne permettra pas de boucler intégralement les dépenses prévues jusqu’à la clôture de l’exercice budgétaire 2024, et assurer le démarrage de l’année 2025. De nombreuses interrogations sont à présent posées sur la capacité des collectivités, de la Cafat et d’Enercal à assurer leurs dépenses au premier trimestre de l’an prochain, y compris le versement normal des salaires.
Pour répondre à ces difficultés prévisibles, Les Loyalistes et le Rassemblement appellent à la mise en place dans les meilleurs délais du prochain gouvernement « d’intérêt général ».