COUP DE THÉÂTRE DÈS L’ÉLECTION DU 18e GOUVERNEMENT
ALCIDE PONGA DEVRAIT ÊTRE PRÉSIDENT AUJOURD’HUI
Les membres du 18e gouvernement ont été élus sans surprise, hier matin. Les noms avancés depuis quelques jours ont été confirmés, et avant la fin de la matinée, les 11 membres attendus consituaient le nouvel Exécutif de la Nouvelle-Calédonie. Dans la foulée, une convocation signée du Haut-Commissaire leur était remise, afin qu’ils se réunissent sans tarder pour élire le président.
Au premier tour, deux candidats sont en lice : Alcide Ponga, présenté par le groupe Loyalistes/Rassemblement et Samuel Hnepeune, au nom de l’UC-FLNKS/Nationalistes. Le premier totalise 4 voix, le second, 3.
Immédiatement après, les Loyalistes et le Rassemblement publient un communiqué commun constatant qu’Alcide Ponga “a recueilli le plus grand nombre de voix, confirmant ainsi la confiance placée en lui”, invitant à “ne pas laisser l’instabilité institutionnelle perdurer” et à “renouer avec la stabilité et le progrès”.
LA DÉMISSION SURPRISE
DE PHILIPPE DUNOYER
C’est alors que survient le coup de théâtre.
Philippe Dunoyer, qui avait déclaré briguer la présidence de l’institution, annonce sa démission, une heure tout juste après avoir été élu au gouvernement. Jérémie Katidjo-Monnier, suivant de liste et membre du gouvernement sortant, le remplace. Motif invoqué : à l’issue de tractations, il n’a pas pu obtenir l’assurance d’exercer l’animation et le contrôle des secteurs qu’il souhaitait, économie et fiscalité. Il indique également que les deux élus de sa liste voteront en faveur d’Alcide Ponga.
Cet étonnant revirement laisse cependant planer quelques interrogations. Les secteurs n’ont pas été négociés au cours de l’heure qui séparait l’élection des membres du gouvernement, de celle du président de l’institution. La réponse était donc connue par avance. Pourquoi, dans ces conditions, avoir maintenu sa candidature mardi matin pour démissionner dans la foulée ? La réponse, bien sûr, appartient à l’intéressé.
Toujours est-il que désormais, la désignation d’Alcide Ponga à la tête du 18e gouvernement calédonien paraît acquise. Elle devrait avoir lieu aujourd’hui.
LES GÊNES DE LA POLITIQUE
DANS LA FAMILLE PONGA
Un sorte de consécration pour le maire de Kouaoua, cadre supérieur de KNS, et candidat malheureux aux dernière élections législatives dans le seconde circonscription. Pour lui, la politique et la prise de responsabilité est aussi une affaire de famille. Ses parents furent élus territoriaux, Maurice Ponga également, et en outre, membre du gouvernement calédonien, puis député de l’Europe au cours de deux mandats consécutifs où il fut remarqué comme l’un des élus de Strasbourg et de Bruxelles figurant parmi les plus travailleurs et les plus assidus.
Restera pour l’institution, à élire son vice-président après son président. Samuel Hnepeune ou un élu de l’Uni, puisque cette fonction devrait échoir à un indépendantiste ? Le premier fait partie d’une formation représentant le soutien à la Ccat dans une période où les drames et les destructions du 14 mai sont encore dans toutes les têtes. Alors …
Lire notre article Nouveau gouvernement : le suspense, c’est pour le présidence et la vice-présidence
LES SECTEURS VONT ÊTRE ATTRIBUÉS À CHACUN DES 11 MEMBRES DU GOUVERNEMENT
Une fois l’obstacle de la désignation du Président et du Vice-président franchi, le gouvernement devra déterminer les secteurs à attribuer à chacun de ses membres. La première question qui se pose est celle concernant le président. Selon la loi organique, il est le chef de l’administration de la Nouvelle-Calédonie et nomme aux emplois publics de la collectivité. Il est ordonnateur des dépenses et prescrit l’exécution des recettes du territoire. Traditionnellement, enfin, il exerce la compétence des relations extérieures sous réserve de celles de l’État.
Ces tâches, auxquelles s’ajoutent celles inhérentes au chef de l’Exécutif et l’animation de la collégialité, ont de quoi remplir son agenda. Il peut toutefois, de surcroît, proposer d’animer et de contrôler un secteur particulier, ce qui peu paraître peu pertinent au regard du poids de l’exercice complet de sa charge. Mais le cas s’est produit dans de précédents gouvernements.
Pour le reste, chaque membre de l’Exécutif est “doté” d’un ou de plusieurs secteurs correspondant généralement, sur le plan opérationnel, à des directions de l’administration territoriale. Il en est chargé de “l’animation et du contrôle” mais ne possède pas de pouvoir hiérarchique. Ce qui, dans les faits, est cependant établi.
Il est arrivé que, compte tenu des mauvaises relations entre la majorité et certains partis, des attributions en forme de sanction soient décidées. On pourrait citer le cas de cette élue qui a, pendant plusieurs mois, été chargée de la Météo …
D’autres secteurs ne sont pas légitimes, compte tenu des compétences dévolues par le statut du territoire. Il en va ainsi du tourisme. Cette matière relève évidemment du développement économique. Or, ce sont les provinces qui possèdent cette compétence. Le gouvernement et le Congrès interviennent, pour leur part, dans des domaines qui sont liés au développement touristique -le transport, la fiscalité, le travail, ou encore le commerce-, mais explicitement, la compétence économique “tourisme” échoit aux provinces, dans le principe de la libre administration des collectivités.
Autre sujet : la Francophonie, un sujet qui avait émergé lors d’une des présidences d’Harold Martin, et pour lequel la loi ne stipule aucune attribution de compétence au gouvernement. Mais il avait été précisé alors que le membre du gouvernement désigné était, non pas chargé du secteur de la Francophonie, mais “chargé du suivi des affaires liées à la Francophonie”, ce qui était tout à fait recevable.
Certains secteurs sont évidemment d’une importance majeure, comme dans tout gouvernement. Il en va ainsi des mines, matière essentielle pour le territoire, de la fiscalité, des finances, de l’économie, du budget, ou encore de la santé et des affaires sociales.
En règle générale, la majorité se réserve la part du lion, mais se fait un devoir de confier à la minorité quelques secteurs de poids.
POURQUOI PHILIPPE DUNOYER A-T-IL DÉMISSIONNÉ ?
Philippe Dunoyer a donné ses explications concernant sa démission qui a suivi son élection au gouvernement. Un fait sans précédent dans les annales du gouvernement calédonien. Selon l’élu qui demeure ainsi président de la commission permanente du Congrès, deux raisons motivent cette décision. D’une part, la non-acceptation d’une proposition de contrat de gouvernance pour le 18e Exécutif dans lequel figuraient quatre thèmes : la refondation des relations avec l’État, la méthode de travail entre le gouvernement et le Congrès, les réformes à conduire en urgence, et la réduction des dépenses du gouvernement. Autre divergence, les secteurs à attribuer. L’élu de Calédonie Ensemble souhaitait animer et contrôler les secteurs de l’économie et de la fiscalité, une demande rejetée par les autres partis.
Le constat, tout de même, c’est que, grâce à cette démission, la formation politique à laquelle il appartient, conserve un groupe au Congrès, et évite … de renforcer l’intergroupe Les Loyalistes/Rassemblement. En effet, la suivante de liste est Nina Julié. Celle-ci a quitté Calédonie Ensemble depuis 4 ans et a constitué Générations NC avec Nicolas Metzdorf, formation membre des Loyalistes . Pour le reste, les ressorts de la manœuvre demeureront une sorte d’énigme.
JEAN-MARIE LE PEN EST DÉCÉDÉ À L’ÂGE DE 96 ANS
Jean-Marie le Pen, fondateur du Front National, qui fut au second tour d’une présidentielle face à Jacques Chirac, en 2002, est mort ce mardi à l’âge de 96 ans.
Marine Le Pen se trouvait, au moment de la mort de son père, dans l’avion de retour de son séjour à Mayotte. Elle n’a pas encore réagi officiellement.
«Je pense aujourd’hui avec tristesse à sa famille, à ses proches, et bien sûr à Marine dont le deuil doit être respecté », a écrit sur X Jordan Bardella
Dans son tweet de réaction à la mort de Jean-Marie Le Pen, le premier ministre a qualifié le fondateur du FN de « figure de la vie politique […] au-delà des polémiques », suscitant de vives réactions de la gauche.
Pour Bruno Retailleau, une « page de l’histoire politique française se tourne ». « Quelle que soit l’opinion que l’on peut avoir de Jean-Marie Le Pen, il aura incontestablement marqué son époque », a estimé sur X le ministre de l’Intérieur, adressant ses « condoléances à Marine Le Pen et à ses proches ».
Pas question de condoléances ni d’hommage du côté de Manuel Bompard, tout comme Jean-Luc Mélenchon. « Non, il n’était pas »un grand serviteur de la France« , écrit le dirigeant de LFI sur X. C’était un nostalgique de la collaboration, un responsable de la torture, un raciste et un antisémite. C’était un ennemi de la République ».
Jean-Marie Le Pen devrait être inhumé dès samedi, en début d’après-midi, dans sa ville natale de la Trinité-sur-Mer
NOUMEA LANCE « UN ÉTÉ » DANS NOS QUARTIERS
Comme l’an passé, la Ville de Nouméa lance une vaste opération d’animation au profit des jeunes des quartiers.
Le programme : https://www.noumea.nc/noumea-dynamique/actu-agenda/ete-nos-quartiers
LA PLAGE DE LA BÉDÉ FERMÉE HIER MATIN à la suite du franchissement de la barrière de sécurité par des raies. Elles fuyaient probablement une attaque de requins. Après vérification, la baignade a de nouveau été autorisée en milieu de journée.
MÉTÉO
Ce matin :
Le soleil domine même si quelques cumulus circulent par moment sur le Sud et aux Loyauté. L’alizé souffle au Sud-Est entre 15 et 20 noeuds en général, localement de 10 à 15 noeuds sur le Nord-Ouest.
Cet après-midi :
Des nuages se forment sur le relief et donnent quelques gouttes aux abords de la Chaine. Ailleurs le beau temps se maintient. Influencé par les brises, l’alizé de Sud-Est se renforce sur l’Ouest autour de 20 noeuds en général, localement sur le Sud-Ouest entre 20 et 25 noeuds avec des rafales. Ailleurs, le vent s’établit autour de 15 noeuds. Les températures maximales restent stables et proches des normales, entre 27 et 32 degrés.
Aperçu pour jeudi et vendredi :
Jeudi, en matinée, le beau temps se maintient malgré quelques averses qui circulent sur la façade Est ainsi que sur les pointes de la Grande Terre. L’après-midi, les développements nuageux sur la Chaine sont limités. Ils peuvent néanmoins donner de faibles averses, en particulier sur le Nord-Est et la pointe Nord, et quelques étalements vers les côtes. L’alizé de Sud-Est faiblit légèrement autour de 15 noeuds, localement entre 15 et 20 noeuds sur l’Ouest et le Sud-Est l’après-midi. Le plus souvent en dessous des normales, les températures minimales sont en très légère hausse, et les maximales sont stables.
Vendredi, sur l’Ouest le soleil domine largement. Ailleurs, quelques nuages circulent, notamment sur les pointes Nord et Sud, le Nord-Est et Maré, où ils donnent de petites averses. L’après-midi, des nuages formées sur le relief donnent des averses qui débordent principalement sur le Nord-Est et la pointe Nord. Toujours de Sud-Est, l’alizé souffle de 10 à 15 noeuds en général, voire 15-20 noeuds l’après-midi sur le Sud-Ouest. Stables ou en très légère hausse, les températures sont inférieures au valeurs de saison.
Tendance pour la période de samedi à mardi :
Le temps est généralement bien ensoleillé. Malgré tout, quelques passages nuageux portés par l’alizé peuvent déposer de rares ondées sur l’Est, aux Loyauté et sur l’extrême Sud, ainsi que sur la Chaîne et ses abords les après-midi. En toute fin de période, sur la pointe Nord-Ouest, une dégradation du temps est possible, avec davantage de nuages et des averses pouvant être plus marquées. L’alizé de Sud-Est est modéré au début. Il devient ensuite généralement faible en revenant au secteur Est, puis Nord-Est en toute fin de période. Il reste toutefois localement modéré sur le Sud-Ouest les après-midi. Les températures se maintiennent proches des normales, parfois légèrement en dessous. Elles remontent en deuxième partie de période.