Cette série d’interviews met en lumière des personnalités influentes qui partagent leur vision sur des thèmes clés de l’actualité calédonienne. Aujourd’hui, nous rencontrons Pierre Bretegnier, signataire des accords de Matignon, pour recueillir son analyse sur les défis actuels de la Nouvelle-Calédonie.
NouméaPost : Pensez-vous que la Nouvelle-Calédonie va réussir à se sortir de cette crise majeure ?
Pierre Bretegnier : Bien sûr. En Nouvelle-Calédonie, les évolutions de la vie politique sont cycliques comme celles des cours du nickel. Ainsi, avec la loi-cadre Deferre de 1956, la Nouvelle-Calédonie était déjà devenue autonome avec un gouvernement local dirigé par Monsieur Lenormand, créateur de l’UC, parti politique lié aux émeutes que nous venons de subir, par son Commissaire général. Ensuite, l’État a récupéré la compétence minière avant que les événements de 82-88 n’aboutissent aux accords de Matignon puis de Nouméa, et fassent du territoire une collectivité à part, sorte d’État fédéré à la France. Toutefois, le combat pour l’indépendance Kanak continue