L’épopée du nickel, en Nouvelle-Calédonie, est une histoire qui ne fait que se répéter. Elle a un point commun : chaque fois que le secteur rencontre de grandes difficultés, et alors qu’il s’agit d’une compétence locale, il faut faire appel à l’État …
En 1969, le minerai fut classé stratégique au terme d’une des trois lois, dite “scélérates”, proposées par Pierre Billotte, alors ministre de des Territoires et Départements d’Outre-mer. À dire vrai, l’une d’entre elles, ne l’était pas. Elle avait érigé les commissions municipales de Nouvelle-Calédonie en communes de plein exercice, dotées d’un budget propre, grâce à la création du Fonds Intercommunal de Péréquation.
Puis ce fut le Boom, et son échec. En 1975, la SLN, appartenant au groupe Rothschild, se trouva en situation de faillite. L’entreprise fut sauvée par l’État qui ordonna sa reprise par le groupe Elf Aquitaine. Les évolutions successives des statuts de la Nouvelle-Calédonie confèrèrent à nouveau la compétence nickel au territoire. Pas de problème, lorsque tout allait bien. Mais à la fin des années 2000, par absence de stratégie, par manque d’anticipation des politiques publiques, la filière s’enfonça en silence dans les difficultés jusqu’à se retrouver en situation de faillite.
Devant l’absence de réaction des autorités calédoniennes, l’État fit réaliser un état des lieux en envoyant sur le territoire, une mission de haut niveau, alors que ce n’était plus de sa compétence. Le rapport, complet, détaillé, afficha un résultat éloquent. Celui d’une faillite programmée.
Lors de sa venue en Nouvelle-Calédonie, le président de la république, Emmanuel Macron, proposa que, sans se substituer à la compétence de la Nouvelle-Calédonie, l’État soutiennent la filière en intervenant généreusement, au travers de ce qui fut le Pacte