Dans les années 89-90, la question s’était déjà posée. Air Calédonie accusait un déficit abyssal d’un milliard de FCFP, à la valeur du franc de cette époque. Un gouffre abyssal. La Nouvelle-Calédonie est alors sous administration directe. Aux manettes : Jean-François Carenco, Secrétaire général du territoire tout puissant.
EN 1990, UNE NOUVELLE FLOTTE
Il prend les choses en main. Tout va vite. La compagnie troque ses Britten Norman et ses Twin Otter, anciens mais adaptés et économiques, pour des ATR dernier cri. Les directeurs se succèdent, tandis que la compagnie opte sagement pour une structure comprenant un Conseil de Surveillance, et une direction générale. En clair, une distance salutaire entre les autorités politiques, et la gestion de l’entreprise. Franck Wahuzue devient président du conseil de suveillance.
Du côté de la gestion, la direction générale doit remettre les comptes à l’équilibre. Dure tâche ! Un plan social drastique est mené, notamment sous la férule, notamment, d’Olivier Razavet, ingénieur transfuge de l’agronomie, et qui réussit le redressement de la gestion et des comptes.
DÉJÀ UN MAUVAIS CHOIX
Mais déjà les spécialistes considèrent, dans ce domaine comme dans beaucoup de secteurs publics locaux, que les choix ne sont pas bons. Les ATR sont des appareils modernes, confortables, mais dont l’économie n’est pas adaptée au contexte calédonien. Ces avions