Au cours des dernières années, 40 tribus isolées ont été recensées en Papouasie occidentale. Les régions éloignées y sont difficilement accessibles, en raison du très faible nombre de routes. Les hauts plateaux n’ont commencé à être cartographiés qu’à partir des années 1930, et certains relevés topographiques présentent encore des zones blanches, témoignant de données incomplètes sur le relief, notamment dans les forêts tropicales. Ces tribus choisissent, semble-t-il, de rester isolées. Peut-on, dans une perspective occidentale, porter un jugement de valeur sur ce choix ? Les peuples autochtones non contactés ne sont ni primitifs ni en retard sur leur temps. Leur savoir sur leur environnement, en particulier sur la faune et la flore, est d’une richesse inestimable.
Le Brésil compte plus de peuples non contactés que toute autre région du monde. On estime qu’environ une centaine de groupes isolés vivent en Amazonie. Certains, rassemblant plusieurs centaines d’individus, habitent des zones frontalières reculées de l’État d’Acre ainsi que des territoires protégés, comme Vale do Javari, à la frontière avec le Pérou.
PÉRIODE COLONIALE PASSÉE
LES OMBRES ET LES LUMIÈRES
Civilisations inspirées de l’occident, ou maintien de civilisations ancestrales, à chacun d’apprécier. En Nouvelle-Calédonie, la colonisation, conquête territoriale, a spolié des terres, et les clans qui les occupaient. C’est notamment ce que le Préambule de l’Accord de Nouméa décrit comme les “ombres” de cette période.
Mais la colonisation, grand mouvement des 18e et 19e siècles, a aussi apporté dans ce territoire, des “lumières” de cette même période. Avant l’arrivée de la France, en 1853, la