Dans une tribune publiée dans le journal La Tribune, le 1er juin, Manuel Valls expose publiquement la façon dont il conçoit l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie. Trois points sont à retenir dans ce plaidoyer.
En premier lieu, il faut comprendre qu’en ce qui le concerne, l’insurrection du 13 mai 2024 a profondément modifié l’analyse qu’il faisait de la sortie de l’Accord de Nouméa, à l’issue des trois référendum par lesquels les votants calédoniens ont choisi majoritairement de demeurer au sein de la République. Son interprétation conduit toute sa réflexion.
Premier point. Bien sûr, il juge, “ces violences inacceptables”. Mais dans le même temps il estime “qu’elles sont le symptôme d’une crise politique prolongée, d’un sentiment d’injustice, d’une jeunesse trop souvent reléguée, d’une défiance grandissante à l’égard des institutions”
Cette appréciation de la situation calédonienne peut d’abord être contestée. “… Symptôme d’une crise politique prolongée, d’un sentiment d’injustice”…, l’interprétation paraît un