Un sommet France-Pacifique s’est tenu au cours de la conférence de l’Onu sur l’Océan à Nice. S’adressant aux chefs d’État et aux représentants de ces États, le président de la République a donné, avec beaucoup d’humilité, en reconnaissant à la fois les échec passés, et l’inadéquation des référendums à la problématique institutionnelle calédonienne, sa volonté de trouver une méthode et une solution nouvelle pour définir l’avenir de la Nouvelle-Calédonie après le cycle des Accords de Matignon et de Nouméa. NoumeaPost en fera l’analyse, mais auparavant, voici l’ingralité de la déclaration d’Emmanuel Macron.
“L’État français, d’abord, a respecté ses engagements pris il y a des décennies en organisant ces dernières années trois référendums avec des observateurs des Nations Unies qui ont été validés et constatés. Trois référendums qui étaient prévus par les processus que nous avions pensés dans les années 80 et 90. Ceux-ci ont permis une expression de maintien dans la République française. Mais il y a un an, une violence s’est déchaînée, il y a eu plusieurs déclencheurs, je ne m’y étendrai pas ici, mais que nous avons pris très au sérieux.
“L’État français s’est fixé pour priorité la reconstruction du territoire avec la mobilisation à ce jour de plus de 3 milliards d’euros, 3 milliards d’euros ! Et nous n’avons ménagé avec le gouvernement, en particulier le ministre d’État que je remercie, aucun effort pour le retour du dialogue entre toutes les parties. Un très gros travail a été fait ces derniers mois en lien avec tous les élus. Et nous tiendrons dans les prochaines semaines un sommet à Paris pour pouvoir rassembler toutes les parties prenantes et réussir à projeter, au fond, à avoir un projet nouveau.
“Je le dis avec beaucoup d’humilité, c’est toute la difficulté de ces processus. D’abord qu’ils prévoient des référendums où on dit oui ou non. Je dois dire que ni la culture pacifique, ni la culture océanienne ou mélanésienne ne sont totalement faites pour les référendums, en vérité. Ce sont des cultures de concertation où, je dirais, la circularité est plus adaptée à caractère tranché du oui ou non. Mais nous avons hérité de ce processus, on ne refera pas les mêmes erreurs pour la suite.
“Mais ensuite, chacun a été mis un peu face au vide qui était l’absence d’un projet nouveau après ces trois référendums. Et donc c’est ça que nous sommes en train de bâtir avec beaucoup d’humilité, tous ensemble. Et d’abord, je veux dire ici que nous, nous sommes toujours preneurs de conseils. On est tout à fait prêts à avoir vos recommandations. On souhaite aussi qu’il y ait une grande transparence et beaucoup d’explications qui vous soient données quand il y a des inquiétudes dans la région.
“Donc je vous dis, la disponibilité de mon gouvernement est la mienne. Mais on essaie de tenir ce dialogue dans le respect du pluralisme des opinions, des principes de démocratie. Et vraiment, avec beaucoup d’humilité, on va tout faire pour réussir et je suis confiant. On va le faire dans le respect de tous et toutes”.