Dans une déclaration sur la Nouvelle-Calédonie, déjà très largement commentée, le Président de la République s’est exprimé au Sommet France-Pacifique, devant les chefs d’État du Pacifique, sur la situation en Nouvelle-Calédonie. Il a notamment annoncé qu’au cours d’un sommet avec les responsables calédoniens, qui va se tenir à son initiative à Paris, il proposera une solution nouvelle. Est-ce une façon de montrer clairement qu’il reprend le dossier calédonien en main, après l’échec de Manuel Valls à l’issue du “conclave” de Deva ?
C’est, de toute évidence, une première lecture possible. Certes, il n’a pas manqué de rendre hommage aux efforts du ministre d’État chargé des Outre-mer, mais surtout pour le rétablissement du dialogue. En creux, cela revient à admettre, sans le dire explicitement, que la méthode Valls a échoué.
L’innovation de son discours réside d’abord en un constat d’échec de la procédure référendaire, choisie aussi bien par les accords Matignon que par l’Accord de Nouméa, pour décider de l’avenir de la Nouvelle-Calédonie. Il en prend acte, tout comme il rappelle le choix exprimé lors des trois dernières consultations, mais affirme que selon lui, les référendums, qui ont une nature de couperet, comme l’affirmait Jacques Lafleur dès 1992, ne correspondent pas à la pratique du consensus profondément inscrit dans les cultures océaniennes.
Reste une question essentielle : fort de ce constat, que proposera-t-il à Paris ?
Il serait hardi de formuler des hypothèses. Mais cela n’empêche pas de s’aventurer dans quelques conjectures. Ce que l’on sait déjà, c’est que le Président de la République s’est