Il est facile de parler statut, indépendance avec partenariat, ou souveraineté avec la France. Se lancer dans des spéculations juridiques institutionnelles, laisser libre court à des utopies idéologiques n’est pas interdit. C’est l’apanage de la liberté d’opinion dont la France des Lumières avait fait l’un des principes des Droits de l’Homme. Au-delà des mots, des slogans, ou simplement des rêves, que dire du sort des gens, des familles, et de la jeunesse dans les décennies qui viennent ?
La jeunesse, il en est d’ailleurs question à propos de « son malaise ». Quel malaise ? Celui d’une partie d’une certaine jeunesse déboussolée et apte à se laisser aller à la violence ? Ou celui d’une jeunesse largement majoritaire qui travaille, qui étudie, qui s’engage, qui se consacre à la vie associative, à l’effort du sport, à la quête de la réussite par le mérite ?
Or, cette jeunesse, justement, est-elle bien présente à l’esprit des dirigeants qui prônent la souveraineté du territoire devenu État, oubliant que l’enseignement prodigué aux enfants, aux adolescents, aux jeunes adultes est la clé de la réussite de la société, et de l’avenir d’un pays ? Si oui, alors il faut alors expliquer publiquement que sans la France, sans l’État comme on dit actuellement, le système d’enseignement disparaîtra proportionnellement au degré de souveraineté acquis par la Nouvelle-Calédonie. Car celle-ci est incapable d’en assurer la charge aujourd’hui. Elle en sera encore moins capable demain si …
Cette fois, en effet, et sur ce sujet précis, majeur pour « la jeunesse », la question fondamentale sera celle de la poursuite de la « MADGG ». Celle-ci échappe totalement à l’exercice des compétences régaliennes, sujet exclusif abordé lors des négociations du « conclave » de Deva, et dans les propositions formulées par Manuel Valls. Et pourtant ce n’est que grâce à cette MADGG que l’enseignement des enfants calédoniens existe en Calédonie !
En effet, si le 30 novembre 2009, les membres du Congrès adoptaient à l’unanimité la loi