Dans un développement spectaculaire et lourd de conséquences, les États-Unis ont confirmé avoir mené, dans la nuit de vendredi à samedi, une frappe aérienne massive contre trois sites nucléaires iraniens, à l’aide de bombardiers furtifs B-2 Spirit. L’opération, restée secrète jusqu’à son exécution, marque une escalade majeure dans les tensions entre Washington et Téhéran.
Le président américain Donald Trump a annoncé samedi -horaire des US- que les frappes avaient visé les installations de Fordo, Natanz et Ispahan. Selon ses mots, « une pleine charge de bombes » a été larguée sur le site de Fordo, considéré comme l’un des complexes nucléaires les plus sécurisés d’Iran. Tous les appareils sont « hors de l’espace aérien iranien », a-t-il précisé.
« Nous avons mené à bien une attaque très réussie sur les trois sites nucléaires en Iran”, a affirmé Donald Trump dans un communiqué, saluant « les grands guerriers américains » et déclarant que « l’heure de la paix a sonné ».
Une attaque préparée dans le plus grand secret
Les tensions autour du programme nucléaire iranien s’étaient intensifiées ces dernières semaines, alors que des mouvements de bombardiers B-2 avaient été observés en direction de la base de Guam, dans le Pacifique. En parallèle, la tenue exceptionnelle d’un Conseil de sécurité national à Washington, non inscrit à l’agenda présidentiel, avait suscité des interrogations. Celles-ci ont trouvé leur réponse avec l’annonce de cette opération de grande envergure.
Selon les médias américains, notamment le New York Times et CNN, les B-2, seuls appareils capables de transporter les bombes anti-bunker GBU-57, auraient été mobilisés. Cette munition de plus de 13 tonnes, conçue pour pénétrer les structures profondément enfouies, aurait été utilisée pour tenter de neutraliser les installations souterraines iraniennes.
Fordo, cible principale
Parmi les sites visés, Fordo est de loin le plus stratégique. Située à 80 mètres sous terre, à flanc de montagne dans une ancienne base militaire, cette installation a été conçue pour résister aux frappes les plus puissantes. Elle abriterait environ 1 000 centrifugeuses, utilisées pour enrichir de l’uranium à un niveau aujourd’hui supérieur à 60 %, selon l’AIEA – un seuil proche de l’usage militaire.
Protégé par un périmètre sécurisé, des miradors et un système de surveillance renforcé, le site est également doté de structures en béton renforcé et de tunnels en zigzag, visant à absorber les ondes de choc. Les autorités américaines n’ont pas encore précisé si l’objectif de destruction totale a été atteint.
En attente des réactions internationales
L’annonce de ces frappes, qui intervient dans un contexte déjà tendu au Moyen-Orient, suscite une vive inquiétude au sein de la communauté internationale. Téhéran n’a pas encore officiellement réagi, mais des sources locales évoquent des « explosions majeures » dans plusieurs régions.
Donald Trump doit s’adresser à la Nation américaine ce samedi soir à 22h (heure de Washington). Aucun détail n’a été donné sur d’éventuelles pertes humaines, ni sur la réaction militaire attendue de l’Iran.