Jean-Jacques Agostini sera inhumé aujourd’hui. Ce Calédonien, originaire de la Vallée du Tir, ancien scout du groupe de la 1ère Nouméa de la Cathédrale était entré très tôt comme technicien à RFO. Par son sérieux, sa persévérance, par le courage de s’expatrier, il sera, jusqu’à présent, un des quatre Calédoniens ayant occupé la responsabilité de Directeur régional du groupe France Télévisions, avec Roger Le Leizour (ORTF), Wallès Kotra et Joseph Caihé. Outre, évidemment, le directrice actuelle en Nouvelle-Calédonie.
Il débute en 1966 et jusqu’en 1972, il est agent d’exploitation à l’Office de Radio-Télévision Française en Nouvelle-Calédonie. De 1972 à 1976, il est technicien d’exploitation radioélectricité à l’ORTF.
La station du Mont Coffyn compte, à cette époque, peu de personnel et pour cause, elle ne diffuse que des émissions de radio. Celles-ci se sont étoffées au fil des ans. Finie l’époque où, elles débutaient à 6h du matin avec le cri du cagou suivi de … La Marseillaise. Suivaient, pour ceux qui s’en souviennent, les “heures des pleines mers et des basses mers” offertes par les Établissement Ballande “De Tout, Toujours”. La radio s’interrompait alors à 7h30 pour reprendre à 11h pour 2h1/2, et la journée radiophonique s’achevait à 22h, après avoir repris à 18h.
Le 19 octobre 1965 à 18h30, c’est la révolution … télévisuelle. Le Haut-commissaire de la République, Jean Risterucci, donne le coup d’envoi de la première émission télé en noir et blanc diffusée sur le territoire, laquelle est inaugurée par Alain Peyrefitte, ministre de l’Information.
Sur le territoire, Jean-Jacques Agostini est présent sur des événements comme le mythique Tour de Calédonie cycliste – jeune, il a été lui-même cycliste-, où il accompagne un des hommes les plus populaires qu’ait connu la radio-télévision locale, Henri de Camaret.

Dans les années 70, toujours au sein des services techniques, il s’ouvre un nouveau talent, celui de présentateur (bénévole), aux côtés d’un ancien ami scout, d’une première émission radio de musique rock, baptisée “Coco 7”.
Mais surtout, au plan professionnel, dans les années qui suivent, il entreprend un virage exceptionnel pour un technicien, après un assez long passage en Polynésie. Alors qu’il n’est pas issu du sérail des cadres administratifs et journalistiques de la société, il réalise le tour de force de devenir Directeur régional. Son affectation : Wallis et Futuna.
Depuis le 5 mars 2004, toutes les chaînes de l’audiovisuel public ont été regroupées au sein de France Télévisions sous la présidence de Patrick de Carolis. On y trouve, quelques temps après, cette information : « Les directeurs des stations régionales de RFO sont confirmés au sein du réseau ultra-marin : Jean-Jacques Agostini à Wallis et Futuna ; Fred Ayangma en Guyane ; Liliane Francil en Guadeloupe ; Bernard Joyeux en Nouvelle-Calédonie ; Michel Kops en Polynésie Française ; Jean-Philippe Pascal en Martinique : Jerôme Poidevin à Mayotte ; et Benoît Saudeau à la Réunion ».
Puis encore, de 2010 à 2012, il occupera la fonction de Directeur régional de Saint-Pierre-et-Miquelon 1ère, du groupe France Télévisions. Aboutissement du parcours exceptionnel d’un enfant de Calédonie qui sera, sans aucun doute, salué par ses ex-collègues.