Emmanuel Macron va présider, à partir du 2 juillet “un sommet consacré à la Nouvelle-Calédonie”, rassemblant les formations politiques présentes au “conclave” de Deva et associant également “l’ensemble des acteurs du territoire”. Le président de la République précise dans une lettre que ce “sommet” est organisé sous sa présidence, et qu’il sera mené “avec le ministre d’État” chargé des Outremer, c’est-à-dire Manuel Valls. Si ce dernier n’a pas réussi à parvenir à un accord lors de la dernière réunion à Bourail, il lui est reconnu le mérite d’avoir pu renouer le fil du dialogue avec l’ensemble des interlocuteurs calédoniens.
Mercredi prochain, le sommet débutera par une réunion solennelle regroupant, probablement à l’Élysée, “l’ensemble des acteurs du territoire”. Comprendre les formations politiques, les représentants des secteurs économiques et sociaux, et ceux de la société civile. À partir de jeudi, les négociations politiques relatives au statut reprendront, intégrant certainement les sujets du renouvellement des assemblées de province et du Congrès, ainsi que le corps électoral appelé à se prononcer. Mais pas que. «Au-delà des sujets institutionnels, qui sont majeurs, je souhaite que nos échanges puissent également porter sur les enjeux économiques et sociétaux», écrit le chef de l’État dans une lettre datée de mardi. Manuel Valls avait, de son côté, indiqué lundi, lors d’un point presse sur Mayotte, que seront aussi discutées les problématiques économiques, sociales, ainsi que le projet de société calédonienne. Le lieu de réunion reste encore à définir, et selon un quotidien national, c’est un grand hôtel parisien qui pourrait être choisi.
Combien de temps durera ce “sommet” ? «Nos échanges dureront le temps nécessaire à ce que les sujets lourds que nous aurons à aborder puissent l’être avec tout le sérieux qu’ils méritent», a précisé le président de la République. À cet ultime échelon de discussions sur l’avenir du territoire, une obligation de résultat s’impose à Emmanuel Macron, un impératif qui justifiera que lui soit consacré “le temps nécessaire”.