Face à une crise d’une longueur et d’une gravité sans précédent, l’Assemblée parlementaire calédonienne paraît bien absente de toute initiative visant à répondre à la crise et à proposer des solutions attendues par la population. Certes, il appartient au gouvernement, de proposer les mesures de gestion propres à redresser le territoire. Mais la crise n’est pas nouvelle. Des textes existent, et les sujets d’initiatives ne manquent pas.
Elle dure depuis des années, pendant lesquelles la Nouvelle-Calédonie a connu une chute des recettes fiscales, conduisant à plusieurs reprises les finances publiques au bord de la cessation de paiements. La crise médicale n’est pas nouvelle, même si elle n’avait jamais atteint cette ampleur. Depuis des années, le manque de médecins se faisait croissant, les revendications des professions médicales se répétaient. Quant aux régimes sociaux, leurs difficultés n’ont cessé de croître, à l’image du déficit abyssal du RUAMM, dont les difficultés structurelles étaient pointées du doigt par les partenaires sociaux depuis … 2010. L’économie, quant à elle, affichait des clignotants passés au rouge notamment dans le secteur du BTP, et au rouge vif-catastrophe dans la filière nickel. Les émeutes du 13 mai 2024 ont évidemment porté un coup de grâce à cette situation de crise en anéantissant l’économie de la Nouvelle-Calédonie.
Le gouvernement précédent, comme le gouvernement actuel, a formulé et formule des propositions, parmi lesquelles certaines visant au redressement de la Nouvelle-Calédonie sont tout simplement bloquées par le Congrès ou renvoyées aux calendes par une majorité. Témoin, la décision d’une majorité, hier, qui a choisi de voter un texte sur la représentativité des employeurs, et de s’opposer … à une proposition autrement plus importante, portant des mesures de soutien et de sauvegarde face à la crise actuelle. Le cheffe de groupe des Loyalistes a obtenu in extremis son simple renvoi en commission. Le Congrès de la Nouvelle-Calédonie est-il à bout de souffle ?
Deux sujet d’une importance considérable montrent, entre autres dossiers, l’incurie de