Point n’est besoin de rechercher plus avant les causes de la déchéance de la filière nickel : la Calédonie en est la principale. Si les usines perdent de l’argent, c’est en raison de leur coût de production, face à un marché où ses prix de revient sont bien au dessus des cours. La faute à qui ? A l’absence de toute notion de l’économie internationale chez nos dirigeants, aux entraves à la compétivité de la part de certains groupes sociaux liés, à l’intérieur comme à l’extérieur, aux unités métallurgiques. Et dans deux cas, aux difficultés résultats de l’ingénierie du traitement de la matière première.
Les facteurs endogènes se sont cumulés au fil des années. Les industriels, les deux pieds dans le marché, s’en sont rendus compte et les usines ont tenté de réduire leurs cash cost. La SLN suit un programme depuis des années. KNS a tenté de faire de même. C’était aussi le cas de Vale. Pourtant, à l’intérieur, les syndicats n’ont pas perçu l’urgence de l’enjeu. Grèves, contestations, l’idée que le filière était invulnérable n’a guère favorisé les efforts nécessaires. Dans les mines, les atteintes à la productivité, voire même à la production, se sont multipliées depuis longtemps. Combien de fois le convoyeur de Kouaoua a-t-il été incendié ? Combien de refus de permis pour l’ouverture de nouveaux gisements ? À Kouaoua, à Poum ?
Les pouvoirs en place ont annoncé depuis des années l’avénement d’un « nouveau modèle économique calédonien », vainement. Avec une méthode qui rappelle celle du Pacte Nickel au Congrès : la non-prise en compte de l’urgence, voire même, de la capacité à