Depuis plusieurs années, le régime unique d’assurance maladie est en faillite virtuelle. L’an dernier, ultime alerte, la cessation de paiement a menacé pendant quelques jours la Cafat et les professions de Santé. En fin d’année, le président du Gouvernement avait présenté un plan de redressement en deux volets : la restauration d’une trésorerie pour le régime, et des mesures visant à retrouver l’équilibre financier d’une part, des mesures concernant le pilotage et la gouvernance du sytème avec le concours de l’Inspection Générale des Affaires Sociales d’autre part.
Hier, le gouvernement a présenté les premières mesures d’économies.
Elles concernent plus particulièrement 6 points. Premier point, l’extension du ticket modérateur aux soins de « petit risque ». Second point, un durcissement des critères de remboursement des transports en ambulance. De nombreux « dérapages » avaient déjà été pointés du doigt sur ce sujet. Troisième point : la cessation de remboursement de médicaments dont « les valeurs thérapeutiques ne sont pas avérées ». Quatrième point : une baisse de 3% du taux directeur des hôpitaux, c’est à dire, de la contribution publique à leur fonctionnement. Cinquième point : la limitation du nombre de patients pour les praticiens au titre de médecin référent, et la suppression de l’aide à l’équipement en numérique aux radiologues et chirurgiens-dentistes. Enfin, la grille tarifaire du centre de radiothérapie va baisser.
Les dispositions complémentaires pour viser à l’équilibre du Ruamm intègrent des ressources fiscales : celles reversées par l’Agence Sanitaire et Sociale, et la future taxe sur le sucre. Conjoncturellement, l’emprunt de 5 milliards consenti par la Cafat s’inscrit dans le rétablissement de la trésorerie.
A l’évidence, le travail d’amélioration de la gestion de la Cafat et des établissement publics de santé, la lutte contre les gaspillages, les contrôles de gestion et enfin, la réforme du pilotage et de la gouvernance du système de couverture sociale et de santé calédonien devront se poursuivre. Le but demeure la stabilisation économique et financière de ce système en déficit structurel depuis plus d’un décennie. Les mesures prises par le gouvernement vont indéniablement dans ce sens.