< Compte tenu des exigences du FLNKS, impossibles à satisfaire, en raison de la nécessité de renouveler les assemblées de Province avec un corps électoral modifié, et afin d’ éviter l’effondrement de la société calédonienne toute entière, quatre options sont sur la table >
Manuel Valls et ses partenaires calédoniens ont toujours un gros caillou dans la chaussure : les revendications jusqu’auboutistes du FLNKS. En effet, si ses représentants sont venus participer au cycle de discussions, ils ont, comme à l’accoutumée, posé des préalables à l’entrée en négociation dont certains, à l’évidence, sont irréalisables.
Une nouvelle fois, le Front a estimé que la méthodologie, qu’il affecte particulièrement, était insuffisante. La réalité, c’est que pour ne pas heurter ses différents courants internes, il veut avancer quart de pas par quart de pas. On peut d’ailleurs comprendre cette excessive prudence. Dans un peu moins de 6 mois, il devra faire face à quelques échéances promises à ses militants, et totalement utopiques. Ceci explique d’ailleurs cela
Parmi quelques annonces péremptoires, s’engageant devant les militants, l’UC a promis celle de la fixation par l’État de la date de la proclamation de l’indépendance, au plus tard avant le 24 septembre 2025, dans le cadre de “l’Accord de Kanaky”, une indépendance qui adviendra, selon elle, avant les élections présidentielles de 2027.
Conséquence, la délégation FLNKS est contrainte de poser cette condition avant l’ouverture de toute négociation. En agissant ainsi, elle se place dans la trajectoire du fameux “Accord de Kanaky”. Ce nouveau préalable, notamment pour l’UC dont l’ancien président s’y était formellement engagé, est une quasi-obligation pour le Front afin de ne perdre, ni la face, ni sa crédibilité devant ses militants, dont plusieurs centaines sont, soit emprisonnés, soit condamnés par la Justice.
La méthodologie exigée n’est qu’un moyen pour demander qu’avant toute négociation sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, soit établi que l’indépendance n’est pas une option, mais une décision actée ! Une façon de rechercher, par la négociation, une solution … préalablement inscrite dans le marbre.
La supervision de négociations par l’ONU est tout aussi inacceptable par un État souverain, en l’espèce, la France. Le FLNKS, d’ailleurs, doit être la dernière instance politique à faire croire à ses militants la crédibilité de ce que le général de Gaulle surnommait “le machin”. En attestent l’inutilité du “machin” dans la guerre en Ukraine, dans la guerre à Gaza, dans les guerres dans la corne de l’Afrique, dans la menace d’annexion du Groenland par les USA, dans les troubles en Afrique, ou encore dans les massacres de Birmanie.
Ainsi, Manuel Valls et ses partenaires calédoniens n’ont que 4 issues.
La première consisterait à donner droit à l’exigence du FLNKS, en contradiction avec le principe constitutionnel de la consultation des populations intéressées en cas de