Certaines déclarations de Manuel Valls, préalables au « conclave » de Gouaro Deva, méritent d’être rappelées. À plusieurs reprises, et lundi matin encore, lors de sa visite au Médipôle, il a indiqué que la France avait accompagné la Nouvelle-Calédonie après le désastre du 13 mai 2024, et qu’elle continuerait à le faire… à condition qu’un accord soit signé et que des réformes soient accomplies.
Ce langage n’est pas nouveau. On se souvient des « conditionnalités », spécifiées par le Premier ministre lui-même, lors des aides proposées par l’État pour boucler le budget 2024 de la Calédonie, ainsi que pour l’intervention financière sollicitée pour 2025-2026.
Pour l’heure d’ailleurs, les réformes attendues ont tout juste été effleurées par le gouvernement et par le Congrès.
Le ministre a également mise en relief les périls qui menacent le territoire. Il a même déclaré qu’à défaut d’un accord, ce serait « le chaos ». Il a provoqué un émoi certain au sein de la population, montrant peut-être que celle-ci n’est pas totalement consciente de la réelle situation des finances publiques, des comptes sociaux, du régime chômage, de l’économie, et de la santé sur le territoire. Cette fois, alors que les négociations ont été entreprises, les interrogations qui pèsent sur l’aide de la France vont-elles peser ?
En effet, sans l’intervention de l’État, il existe une certitude : l’effondrement inéluctable Ce contenu est réservé aux abonnés
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