Depuis le récent remaniement ministériel, la nouvelle ministre de l’Éducation Nationale n’a cessé d’accumuler les bourdes et les contestations. L’affaire de la scolarisation de ses enfants dans un établissement privé a, certes, été montée en épingle, mais surtout, les réponses et les explications d’Amélie Oudéa-Castéra ont été maladroites. Outre la polémique, qui a connu un retentissement national, on a enregistré une grève des enseignants le 1er février, et, ces derniers jours, la démission du Recteur de l’Académie de Paris, Christophe Kerrero, contestant la fermeture, contre son avis, de trois classes préparatoires. Un bilan déjà pesant pour un départ à la tête d’un ministère essentiel pour la fin de la mandature.
Or, la fin du remaniement ministériel se prépare avec la nomination des ministres délégués et des secrétaires d’État. En renfort à certains super-ministères tels que l’Éducation nationale et les Sports, environ quinze nouveaux membres devraient être appelés.
Selon des parlementaires, François Bayrou serait susceptible de prendre en charge le vaste portefeuille en cas de départ de la ministre, récemment au cœur de plusieurs controverses depuis sa nomination le 11 janvier. Cependant, la possibilité de cette nomination demeure incertaine, car le chef du Modem, proche du président, doit encore faire face à un jugement pour complicité de détournement de fonds publics dans l’affaire des assistants d’eurodéputés MoDem, le lundi 5 février. Cette date pourrait-elle être un indice quant au moment du remaniement ? Cela dépendrait uniquement de la réelle hypothèse de l’entrée du leader du parti centriste au sein du gouvernement, une perspective qui n’est pas garantie. Néanmoins, son influence parmi les conseillers d’Emmanuel Macron et son expérience passée à l’Éducation nationale entre 1993 et 1997, au sein du gouvernement de cohabitation d’Édouard Balladur, semblent constituer des atouts significatifs.