Les émeutes, les destructions, et la mise à terre des finances publiques, de la protection sociale, de la santé, et de l’économie générées par les événements du 13 mai 2024 ont bouleversé durablement la société calédonienne dans son ensemble. L’expression « plus rien ne sera comme avant » y trouve tout son sens. Désormais, et pour une période indéterminée, tout est à reconstruire, mais chacun se demande, avec quels moyens et avec quelle pérennité ?
La population favorable au maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la République constate que le consensus national pour que la question calédonienne ne soit pas un sujet de politique intérieure est désormais caduc. La fragmentation de l’Assemblée nationale, et les positions extrêmes de La France Insoumise y ont largement contribué. Mais surtout, Manuel Valls défendant une position apparaissant comme personnelle sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, a fracturé ce concept. Cette population, aujourd’hui, met en doute la parole de l’État et sa volonté de respecter le choix, exprimé par trois fois au travers d’un référendum. En clair, la démocratie.
La population favorable à l’indépendance, quant à elle, s’est rendu compte de la fragilité de la société au quotidien, en l’absence des apports des Calédoniens comme de la France. Jusqu’à présent, les réponses idéologiques, apportées par leurs leaders, faisait miroiter des lendemains enchanteurs par la simple accession à la souveraineté. Mais après