Depuis près de 10 ans, et à la suite du processus engagé en 2006 pour améliorer le dialogue social alors que chaque semaine, des entreprises étaient bloquées ou cadenassées, le gouvernement attribue annuellement des aides financières aux syndicats, de salariés comme d’employeurs.
Hier, ce sont les syndicats de salariés qui ont reçu leur manne, calculée en fonction du résultat des dernières élections. 100 millions.
Les sommes sont coquettes : USOENC 24 millions, USTKE 18 millions, Fédération des Fonctionnaires 14 millions, UTFE-CGC 14 millions, FO 12 millions, Cogetra 12 millions, et 8 millions à la CSTNC.
Inspiré du régime social au Quebec, ces financements avaient à l’origine pour but essentiel la formation des responsables syndicaux et l’assistance juridique pour favoriser le dialogue et les accords équilibrés dans les conflits sociaux.
Est-ce le cas ? Ces importantes dotations publiques ont-elles introduit du progrès, et sont-elles utilisées dans le cadre dévolu ? Il ne semble pas que les évaluations requises aient été effectués. Une chose est certaine cependant, les conflits durs ont diminué par rapport aux « records » de 2006.
D’ailleurs, une des dispositions de la loi qui régit le dispositif prévoit qu’en cas d’atteinte manifeste et répétée au droit du travail, il peut être demandé la suspension ou la suppression de l’aide publique au syndicat mis en cause.
Une disposition que semblent ignorer bien des employeurs.